Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre et d’absolue nécessité d’en faire davantage pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les navires autonomes ont toute légitimité pour se déployer largement dans les ports du monde entier.
Près de 10.000 kilomètres en autonome
Avikus, une filiale de Hyundai, a annoncé une première : un de ses navires a navigué de manière semi-autonome, sans danger pour l’équipage ni pour les autres bateaux croisés sur sa route. Le Prism Courage est parti de Freeport, dans le Golfe du Mexique le 1er mai, pour rejoindre le port de Boryeong, en Corée du Sud.
Le bâtiment a utilisé la version 2.0 du système HiNAS de navigation autonome développé par Avikus. Une intelligence artificielle de niveau 2 qui a permis au Prism Courage d’accomplir la moitié de son voyage (quasiment 10.000 kilomètres sur un total d’environ 20.000 km) sans l’aide de l’équipage.
Cette navigation autonome s’est déroulée en pleine mer. Elle a su éviter les autres navires, prendre en compte la météo et la houle. Pour tout le reste, en particulier les manœuvres plus délicates et plus complexes dans les ports, l’équipage humain a repris la main. Et il sera encore nécessaire pendant longtemps avant que les navires atteignent le niveau 5 de la conduite autonome !
Malgré tout, Avikus souligne le gain en efficacité énergétique, avec une consommation de fioul en baisse de 7 %, et une réduction des émissions de 5 %. Le système HiNAS a calculé des routes plus efficaces et moins gourmandes en énergie. Hyundai espère commercialiser sa technologie d’ici la fin de l’année. Elle pourrait bien trouver preneur chez de nombreux armateurs désireux de faire des économies, tout en respectant leurs objectifs environnementaux.
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