Les astronautes qui tournent autour de la Terre dans la station spatiale internationale sont d’incroyables cobayes pour la science, qui peut étudier les effets de l’absence de gravité sur le corps humain. Et donc, de facto, les effets de la gravité sur notre organisme.
Si nous savons déjà que nos muscles et os ont été pensés pour vivre sous une pression atmosphérique et une force de gravité précise, rien ne nous dit comment notre sang, dans nos veines, va lui réagir en l’absence de gravité.
Cette question, des chercheurs de la NASA se la sont posée. Ils ont cherché à comprendre comment notre système sanguin réagit dans le vide de l’espace. Selon l’agence spatiale américaine, le corps des astronautes n’ayant aucune force de gravité externe contre laquelle lutter il devient alors « fou ».
L’absence de gravité sème la pagaille dans notre corps
Comme l’explique la NASA, sur Terre, le sang est naturellement poussé vers l’abdomen et les jambes. Mais dans l’impesanteur de la station spatiale internationale, les choses sont bien différentes. En effet, le sang est naturellement poussé par notre corps vers le haut de ce dernier.
La tête et le torse sont ainsi suralimentés, contrairement aux jambes qui sont la partie du corps la plus laissée par cette absence de gravité. Ce phénomène, connu depuis les premiers vols spatiaux, a été beaucoup étudié par la NASA et les autres agences spatiales de la planète.
Ces dernières cherchent ainsi à trouver une solution pour que le corps humain puisse s’adapter. Car les risques pour les astronautes sont bien réels. Selon la NASA, un surplus sanguin dans la tête peut créer une perte auditive (occasionnelle, voire permanente), mais aussi une augmentation de la pression cérébrale, ce qui va entraîner, entre autres, une déformation oculaire.
Le manque de gravité peut également provoquer une détérioration accélérée des muscles, qui va même toucher le cœur pour des vols de longues durées dans l’espace.
Un problème qui pourrait empêcher les vols sur Mars
Face à toutes ces questions, la NASA se doit de trouver des réponses. Elle qui prévoit d’envoyer des hommes et des femmes sur la Lune d’ici quelques années, mais aussi, des Hommes (avec un grand H) sur Mars avant 2040.
Or pour se rendre sur la planète rouge, un vol habité prendrait plus de trois ans, il faudra donc connaître sur le bout des doigts les mécaniques en place dans notre corps afin de ne pas voir la santé des astronautes se dégrader à toute vitesse, à des millions de kilomètres de la Terre.
La NASA travaille aujourd’hui avec l’ESA et la JAXA (entre autres) pour comprendre toujours plus de choses sur notre corps humain et la façon dont ce dernier réagit dans l’espace. Ces expériences biomédicales ont rempli l’emploi du temps des astronautes, dont Thomas Pesquet qui s’est livré à bon nombre d’entre elles durant son dernier séjour dans l’ISS.
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