Cydia n’est pas l’application la plus connue de l’App Store. En effet, la firme, bien que présente sur le magasin d’applications d’Apple, n’a été installé que par des invités, adeptes d’une pratique qui a quasiment disparu aujourd’hui : le jailbreaking. Ces iPhone modifiés pouvaient alors profiter d’applications tierces, interdites par Apple ou difficiles à faire fonctionner.
C’est totalement le cas de Cydia. Cette application avait la réputation d’être « l’App Store » des iPhone débridés. L’application propose une solution de magasins d’applications tierces aux utilisateurs d’Apple, une pratique qui ne plaît évidemment pas à la firme de Cupertino, qui va finir par éjecter l’application en 2018.
Une affaire qui dure depuis deux ans
Mais deux ans plus tard, Jay Freeman, le fondateur de l’application, a porté plainte contre Apple, expliquant que cette dernière avait agi en désaccord avec les lois antitrust. Cette première plainte avait été repoussée par la justice américaine, invoquant le délai de prescription (qui est de 4 ans dans ce cas).
La justice avait néanmoins offert une porte de sortie à Freeman pour que ce dernier puisse modifier sa plainte. Il n’en fallait pas plus pour que le développeur reprenne l’intitulé de sa plainte afin de la modifier. Dans une nouvelle version, cette dernière estime qu’Apple a mis en œuvre des changements drastiques dans iOS dans le but d’empêcher Cydia et d’autres magasins d’applications alternatifs de fournir des applications « utilisables » pour les iPhone.
Cette plainte, qui ne dépend pas de la loi antitrust, n’est pas soumise à la réglementation en ce qui concerne les délais de prescription. Bien qu’Apple ait essayé de faire rejeter la plainte, la justice américaine en a décidé autrement, et il y aura donc bien un procès entre la firme de Cupertino et Cydia.
L’acceptation de cette plainte n’est pas une menace immense pour Apple, qui se retrouve devant les tribunaux toutes les semaines, mais montre que la justice américaine a changé son fusil d’épaule en ce qui concerne les GAFAM. Longtemps considérés comme l’élite de la nation, ces applications et autres services sont aujourd’hui mis sur le banc des accusés et tout le monde veut reprocher les agissements présents ou passés des firmes comme Apple, Google ou autre.
Apple et Epic Games : le déclencheur
L’affaire qui a pour le moment fait le plus de bruit à ce sujet concerne évidemment Apple et Epic Games. Le studio de jeu vidéo, qui est à l’origine du phénomène Fortnite, avait refusé de se plier aux règles de l’App Store, et notamment à la commission de 30 % d’Apple sur les achats faits à l’intérieur d’une application.
Depuis, Apple enchaîne les passages devant les tribunaux, défendant sa vision des choses devant des adversaires toujours plus véhéments, et toujours plus nombreux.
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Ils ont bien raison…
Dans ma boite nous développons des applications métiers à plusieurs centaines ou milliers d’euros. Hors de question de porter sur iPad ou iOS en raison de l’obligation de passer par Apple qui a le droit de vie ou de mort sur nos applications.
Il ne faut pas vous étonner que les éditeurs migrent tous sur du cloud ou applications en ligne : La raison numéro 1 est de ne plus être dépendant des GAFA, Apple en particulier. La raison numéro 2 est de faire payer des abonnements.
Chez nous, nous avons décidé de porter nos applications métier sur iPad/iOS le jour ou nous pourrons installer librement nos logiciels SANS passer par leurs Store… comme sous Windows.