Le monde du New Space est aussi rapide que cruel, et alors que SpaceX y est le maître absolu depuis quelques années, voilà que la puissance et la domination de l’entreprise d’Elon Musk sont mises à mal. Si technologiquement, l’entreprise dite « de Boca Chica » (site de lancement et de travail autour du Starship) a toujours une longueur d’avance sur la concurrence, il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers pour autant.
Récemment, la réussite du vol de Boeing et de sa capsule Starliner pour rejoindre l’ISS a été un petit coup de massue pour les équipes de SpaceX. Bien qu’attendue, cette concurrence dans les navettes vers l’ISS risque de ne pas plaire à tout le monde, et Elon Musk, qui a reconnu il y a quelques mois les graves soucis financiers de la firme, se retrouve face à un nouveau challenge.
Alors que le monde de l’exploration spatiale a les yeux rivés sur Boca Chica et la fameuse fusée-vaisseau Starship, cela fait maintenant sept mois que rien ne bouge. Une éternité dans le monde du spatial d’aujourd’hui, plus habitué à voler toutes les semaines qu’à subir des enquêtes d’impact environnemental de la FAA.
Starship : le rêve fou d’Elon Musk
Mais voilà, le Starship a été cloué au sol par les instances américaines, et ce dernier n’a toujours pas atteint l’orbite à la fin de ce mois de mai, chose qu’Elon Musk avait pourtant promise pour « la fin de l’année au plus tard ». Si le calendrier est toujours jouable, les choses deviennent de plus en plus compliquées de jour en jour, et Musk, qui avait également promis 12 vols de Starship en 2022 risque d’être rattrapé dans son idéal par la dure loi de la réalité.
Mais tout espoir n’est pas perdu pour autant. S’il faut retenir une seule chose de SpaceX, c’est que cette entreprise est capable de tout. Puis le prochain décollage de Starship n’a jamais été aussi proche. Sur des images récentes de la chaîne YouTube NASASpaceflight, un nouveau prototype de la fusée-vaisseau de SpaceX a quitté les immenses hangars de construction.
Nommé S24, ce nouveau prototype a été aperçu ce week-end, quittant les usines de SpaceX pour rejoindre la base de test pour y passer quelques qualifications de routine. Une fois cette nouvelle étape franchie pour le nouveau prototype, SpaceX pourrait l’emmener vers une nouvelle base, pour y tester la résistance de la fusée.
Une manœuvre politique ?
Cette sortie du prototype de Starship est aussi une manœuvre très politique. En effet, pour avoir le droit d’aller en orbite, SpaceX doit avoir le feu vert de la FAA, qui bloque pour le moment tout lancement à cause d’un examen environnemental en cours autour du site pour mesurer les conséquences du décollage d’une fusée de cette taille dans une région du Texas qui était jusqu’il y a peu un parc naturel, hébergeant nombres d’espèces endémiques.
La dernière partie du rapport doit être remise par la FAA demain, le 31 mai. Retardé quatre fois, le contenu de ce texte pourrait tout changer pour SpaceX, il est donc normal de voir la plus grande entreprise spatiale privée de notre époque mettre la pression sur l’instance américaine en charge de son avenir.
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Vous avez tout dit: La FAA ne cesse de bloquer pour des raisons (soit-disant…) environnementales. Tout est fait pour que les concurrents de Space X ne soient pas ridiculisée.
Alors que la NASA peine à reconstruire un hybride de Saturn V et du Shuttle (le SLS) avec des moteurs, des pièces et des techniques existants, sans garantie de succès puisque la mise au point de cet engin semble difficile (pannes de moteurs, fuites d’alimentation…) Space X a déjà envoyé sa SuperHeavy depuis bien longtemps, tout récupérant les 2 boosters et en mettant sur orbite solaire un roadster Tesla ( pour le fun…) Pendant ce même temps, Space X a envoyé et récupéré ses Falcon 9, dont une a réalisé 10 vols successifs, construits, testé et satellisé 4 cabines Dragon ultramodernes de 7 places, avec astronautes à bord, devenant ainsi le seul taxi vers l’ISS, construit la tour de lancement de 130 m du Starship, avec son système d’alimentation, son système de mise en place et son système de récupération, construit plusieurs Starships dont les derniers recouverts de tuiles thermiques construit 4 boosters complets, testé la fonctionnalité du système de mise en place du vaisseau complet sur la table de lancement, construit et testé les moteurs Raptor 2 (en nombre) ….
Quand on voit les difficultés que Boeing a eues pour mettre au point sa cabine Starliner qui n’est qu’une copie d’Apollo, on comprend qu’il y ait un peu d’inquiétude et d’amertume dans certains milieux…. d’autant qui ni la NASA, ni Boeing ne sont au niveau de Space X pour l’innovation. Elon Musk vise très loin..
Il construit un vaisseau spatial avec des systèmes réutilisables rapidement pour embarquer beaucoup d’astronautes…Vouloir le freiner pour des raisons politiques ou industrielles est une hérésie et une grave perte de temps. Dans les années 60 c’est justement pour cette raison que la NASA a été créée… et les Américains ont gagné la course à la Lune, contrairement aux Russes qui se sont dispersés sur plusieurs programmes, à causes de luttes d’influence politiques.
Die ‘Raptor’-Motoren(i.B.z. Methan) m.w. noch immer einer Unzuverlässigkeit .