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Contrairement à ses promesses, Elon Musk pourrait tuer la liberté d’expression sur Twitter

S’il réussit à racheter Twitter, Elon Musk pourrait faire du réseau social un espace dédié à se propre liberté d’expression, mais pas celle des autres.

Depuis qu’il s’est mis en tête de racheter Twitter, Elon Musk a fait de la liberté d’expression son principal argument pour rallier les internautes à sa cause. S’il réussit à acquérir le réseau social, en dépit du nombre de bots et des plaintes qui ont été lancées contre lui, le milliardaire américain pourrait pourtant livrer une interprétation assez personnelle de sa conception de la liberté d’expression.

S’en tenir aux lois

Pour Elon Musk, la liberté d’expression s’arrête là où la loi commence. Dans un tweet du 9 mai dernier, le patron de SpaceX avait expliqué “Ma conception est de suivre les lois des pays dans lesquels Twitter est présent. Si les citoyens veulent que quelque chose soit interdit, alors adoptez une loi pour le faire, sinon cela devrait être autorisé”. Concrètement, une fois à la tête du réseau social, c’est une définition très permissive de la liberté d’expression qui règnera. Conformément au premier amendement américain, Elon Musk protègera toute sorte de contenus raciste ou haineux, à l’exception des propos illégaux.

En France, il sera toujours interdit de tenir des propos racistes, homophobes ou haineux, conformément à l’article 1 de la loi du 13 juillet 1990. Aux États-Unis, ce type de comportement pourrait en revanche échapper à toute modération, car il ne fait l’objet d’aucune interdiction légale. La réhabilitation de Donald Trump signait déjà un premier indice quant à la vision de l’avenir de l’oiseau bleu sous l’ère Musk; cette fois, les choses se précisent.

Twitter peut-il faire le jeu des dictatures ?

Si la liberté d’expression promise par Elon Musk veut s’imposer comme un droit fondamental dans certains pays, dans d’autres, Twitter pourrait se transformer en plateforme gouvernementale, autorisant simplement les discours approuvés par le pouvoir en place. Rappelons qu’en mars de l’année dernière, un tribunal turc avait ordonné au site d’information Diken de supprimer un article critiquant le président Erdogan. Parallèlement, le militant des droits numériques Yaman Akdeniz avait été sommé de retirer également un message dans lequel il invitait ses followers à lire l’enquête avant sa disparition.

Dans ce cas précis, le tweet partagé par Yaman Akdeniz était illégal. Il a d’ailleurs fini par être supprimé par Twitter, mais la plateforme a plus que tardé à exécuter la loi turque, en mettant plus d’un an à appliquer sa décision. Si Elon Musk avait été à la tête de l’entreprise à ce moment-là, il est probable que l’homme d’affaires n’aurait pas cherché à interférer dans les décisions gouvernementales du président Erdogan.

La situation est inquiétante, d’autant plus qu’il n’y a pas à chercher très loin pour constater les dérives possibles de la permissivité rêvée par Elon Musk : en Russie, une loi a récemment été votée pour rendre passible de prison le simple fait de propager de “fausses informations” non approuvées par le Kremlin.

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7 commentaires
  1. Soit j’ai mal piger le titre, soit il est orienté à l’inverse même du contenu,
    Donc soit je suis pitoyable car pas piger, soit le titre.

  2. Article clairement à charge contre Musk.
    En tout cas, il met en évidence que Twitter en rempli de Bots, et que certaines personnes comme le président Américain a peut-être que 50% de VRAIS personnes sui le suivent sur cette plateforme.
    Et d’autre part, il soulève le problème de censure, qui est présente dans tous les recoins de Twitter.
    Je finirais en disant que ces deux années COVID, nous ont démontrées que la liberté d’expression, même en France, n’est qu’un lointain souvenir.

  3. le titre est assez cohérent je trouves.
    Elon Musk va donner une liberté conditionnée par les lois.
    De fait, la liberté d’expression étant interdite dans beaucoup de pays, twitter devant appliquer directement les lois, elle n existera plus dans ces pays.
    Le contraire de ce qui avait été promis (et je n’étais pas pour non plus) : liberté d expression quelle que soit l’endroit d’ou on consulte.

  4. Non, c’est le site qui est devenu pitoyable. Plus rien à voir avec les geeks, c’est juste devenu un organe de propagande de plus. Ses articles sont de plus en plus orientés politiquement… A gerber…

  5. On s’en fout il y en a plein d’autres de réseaux sociaux même open source .
    Il fera ce qu’il veut et en assumera les conséquences si ça tourne mal .

  6. Quand on lit les commentaires on prend peur … le texte n’a rien de difficile a comprendre pourtant :
    Aujourd’hui Twitter applique ses propre règles de modération par exemple un contenu raciste sera supprimé même s’il est posté des USA , demain ( sous entendu avec les nouvelles règles de Musk ) un contenu raciste sera autorisé aux USA mais pas en France , une photo montrant qq un qui marche sur un drapeau Américain sera censuré aux USA ( car contraire à la loi) , mais pas en France , critiquer la guerre en Ukraine au Kazakhstan sera interdit alors que ce ne l’est pas aujourd’hui , etc etc
    Voila pourquoi c’est tout le contraire de la liberté d’expression qui a l’inverse de ce que dit Elon Musk ne devrait pas dépendre d’une loi !

Les commentaires sont fermés.

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