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Des « drones kamikazes » bientôt dans l’arsenal de l’armée française

Les drones font partie de l’arsenal de l’armée française, mais uniquement pour des missions de reconnaissance et de renseignement. À l’avenir, elle pourrait s’équiper de drones kamikazes.

L’armée française est en retard par rapport à celles d’autres pays : la Russie, la Pologne, la Chine ou encore les États-Unis développent des « munitions rôdeuses », autrement dit des drones capables de neutraliser une cible, quitte à perdre le drone dans la foulée de l’attaque.

Colibri et Larinae

Le ministère des Armées a récemment publié deux appels à projet pour « conduire et préparer plusieurs opérations d’armement dans le domaine des drones de contacts et des drones tactiques ». Les projets « Colibri » et « Larinae » devront atteindre des cibles distantes de respectivement 5 et 50 km. Le premier devra avoir une autonomie de vol de 30 minutes, le second de 60 minutes.

Autrement dit, l’armée française veut s’équiper de « drones kamikazes », en plus des drones dédiés au renseignement et aux missions de reconnaissance. En la matière, c’est Israël qui est le leader en la matière, avec des drones qui ont été utilisés comme munitions rôdeuses en 2020, durant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

La guerre en Ukraine accélère le développement de ce type d’armes qui a l’avantage de ne pas impliquer de soldats au sol ou dans les airs. Le drone est bien piloté par un opérateur humain (l’appareil ne « choisit » pas ses cibles), mais loin de la zone de la conflit. Les États-Unis fournissent d’ailleurs à l’armée ukrainienne des munitions rôdeuses Switchblade et Ghost Phoenix.

Difficile de dire si ces drones kamikazes ont eu un impact réel sur la guerre en Ukraine, mais les armées du monde entier estiment qu’il s’agit d’un arsenal désormais indispensable pour peser dans les futurs conflits. Pour ce qui concerne la France, il faudra attendre probablement quelques années avant que ces munitions rôdeuses fassent partie de l’équipement.

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Source : Futura

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