IBM a l’intention de multiplier de manière exponentielle les qubits, l’unité de stockage d’information quantique de base. L’an dernier, l’entreprise avait présenté la puce Eagle, dotée de 127 qubits. En 2022, elle lancera la puce Osprey qui en comptera 433. Puis, l’année prochaine, IBM lèvera le voile sur la Condor (1.121 qubits), et en 2024 ce sera le tour de la Flamingo (1.386 qubits).
La course en tête
Une feuille de route très ambitieuse, et qui n’est pas terminée. La puce Kookaburra dépassera les 4.000 qubits en 2025. 4.158 précisément : elle se composera en effet de trois puces dotées de 1.386 qubits. Cette montée en puissance est nécessaire pour offrir aux développeurs et aux partenaires d’IBM « de vastes et puissants espaces de calcul », explique Dario Gil, le directeur de la recherche.
Après 2025, IBM espère avoir éliminé les principaux obstacles pour accélérer la conception de matériels quantiques, tout en développant les outils et les techniques pour intégrer l’informatique quantique dans les processus de travail numériques. Le constructeur illustre ainsi cette bascule : « ce changement radical équivaut à remplacer les cartes papier par des satellites GPS ».
Le groupe pense que les super-ordinateurs seront des technologies essentielles pour tous ceux qui cherchent à résoudre des problèmes extrêmement complexes, ceux qui font de la recherche scientifique et ceux qui développent des technologies à la pointe du progrès. « Nous sommes sur la bonne voie », rassure la société qui prévient toutefois que l’exploration de ces territoires inconnus n’est pas facile. « Suivre notre feuille de route nous obligera à résoudre des problèmes d’ingénierie et de physique incroyablement difficiles », conclut-elle.
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