Netflix, depuis ses débuts en 1997, a révolutionné le petit et le grand écran. D’abord spécialisée dans la distribution et l’exploitation d’œuvres cinématographiques et télévisuelles, la firme s’est rapidement imposée grâce à un modèle économique novateur : une formule avec abonnement. Depuis, elle s’est largement investie dans la production maison, avec quelques séries iconiques comme Stranger Things, House of Cards ou encore Narcos.
Mais la plateforme s’inspire aussi des studios légendaires pour s’imposer durablement sur le secteur. Une enquête de Variety révèle que Netflix compte depuis 2021 sur des panels d’utilisateurs pour juger de la qualité d’une œuvre. Des abonnés triés sur le volet, qui se voient proposer certaines productions parfois plusieurs mois à l’avance.
Une idée nouvelle ?
Les utilisateurs concernés se trouvent exclusivement sur le territoire américain. Variety détaille ainsi le processus mis en place par la firme pour obtenir des retours constructifs sur ses films et séries.
Ils ont environ six mois pour voir tous les épisodes d’une série ou un film avant de remplir un sondage “pour nous dire ce que vous avez aimé, ce que vous n’avez pas apprécié ou encore comment vous amélioreriez les choses.”
Netflix est loin d’être le premier acteur du 7e art à utiliser ce genre d’outils pour construire ses métrages. À Hollywood, c’est ce que l’on appelle des Screening Panels. Il s’agit d’un groupe représentatif de la société américaine, sur lequel vont se baser les producteurs pour déterminer l’efficacité d’un film ou non. Leurs retours permettent de corriger le tir en cas de désamour complet de l’audience.
Alors que Netflix continue de vouloir s’investir dans la création originale, ces initiatives sont capitales pour sa croissance. Reste qu’avec un panel exclusivement américain, tous les marchés ne seront sans doute pas conquis.
Les États-Unis étant sa source principale de revenus, c’est néanmoins assez logique. On peut en revanche imaginer que de tels groupes fleurissent un peu partout sur le globe, alors que Netflix veut intensifier ses efforts du côté de la création régionale comme en France avec Drôle ou plus récemment Loin du Périph. En cas d’arrivée d’un tel groupe en France, la firme ne va sans doute pas lancer un casting géant pour les recruter.
Il s’agira sans doute d’un mail envoyé à plusieurs utilisateurs d’âges, catégories professionnelles, sexes différents. À noter aussi, que la discrétion est de rigueur. À l’instar de la presse qui a souvent accès aux contenus en avant-première, ces derniers doivent signer un accord de confidentialité, communément appelé NDA.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.