Sur les 6,9 milliards de tonnes de déchets plastiques produits par l’humanité depuis 2015, 9 % ont été recyclés, 12 % ont été brûlés et 79 % s’accumulent dans les décharges ou pire encore, ces déchets sont tout simplement rejetés dans la nature. Il y a donc un énorme effort à accomplir pour réduire la consommation de plastique sur Terre !
Une solution de recyclage pour le plastique
Cet effort passe par plusieurs initiatives : l’abandon de l’utilisation du plastique dans l’industrie quand c’est possible, l’incitation au recyclage bien sûr, mais la science aussi peut proposer des solutions. C’est le cas de cette équipe de chercheurs de l’université d’Austin, au Texas. Ces derniers décrivent comment une enzyme peut dégrader du plastique très rapidement, en moins de 24 heures, alors que l’incinération est un gouffre en termes d’énergie.
L’enzyme PETase issue de la bactérie Ideonella sakaiensis découverte en 2016 a cette propriété étonnante de détruire le plastique PET, qui représente 12 % des déchets plastique dans le monde. Seul problème mais il est de taille, cette enzyme n’entre en action qu’à partir d’une température de 70 degrés Celsius. Il est donc très difficile de l’exploiter telle quelle. La découverte des scientifiques permet d’abaisser ce seuil, sous les 50 degrés.
L’équipe s’est servi de l’intelligence artificielle qui prévoit les mutations du PETase permettant de dépolymériser le plastique PET. Pour y parvenir, elle prend en compte de nombreux facteurs, à commencer par les températures environnantes et le pH. Selon les tests des chercheurs, l’enzyme ainsi créée, baptisée FAST-PETase, a pu faire un sort à 51 plastiques différents tous fabriqués à partir de PET.
En bonus, la même enzyme est en mesure de repolymériser du plastique, c’est à dire de le recycler pour un nouvel usage. Une manière de boucler la boucle. En bref, une solution très intéressante dans le cadre d’une économie circulaire du PET. Il ne reste plus qu’à l’exploiter de manière industrielle…
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