Lancée en novembre 2019, la plateforme Disney+ n’a pas de mal à faire son trou sur le marché très fréquenté de la SVOD. Avec seulement deux années d’existence au compteur, l’offre de la firme aux grandes oreilles commence déjà à tutoyer les résultats de l’actuel leader. Alors que Netflix enregistre un recul de son nombre d’abonnés pour la première fois en dix ans, Disney+ continue de s’imposer dans les foyers du monde entier.
À l’heure du bilan, la firme enregistre une croissance au-dessus de ses objectifs trimestriels. En avril 2022, elle a réussi à convaincre 7,9 millions d’utilisateurs ; lui permettant ainsi de dépasser les 130 millions d’abonnés à travers le monde. Elle dispose à l’heure actuelle de précisément 137,7 millions d’utilisateurs. Des chiffres encore loin de ceux de la firme de Reed Hastings, mais qui prouve que sa croissance n’est pas prête de s’arrêter.
Avec l’intégralité de ses offres, comprenant Hulu, Disney+, HotStar et ESPN+, l’entreprise jouit d’une communauté large de 205,6 millions d’abonnés. Une force de frappe qui interroge évidemment sur sa capacité à s’imposer comme le leader du secteur. Bob Chapek a assuré que l’objectif de dépasser les 230 millions d’abonnés en septembre 2024 était tout à fait atteignable.
Une stratégie payante
À l’heure où les cinémas fermaient leurs portes pour cause de pandémie, Disney faisait le choix controversé de proposer ses longs-métrages sur sa plateforme. Une stratégie qui avait provoqué la grogne des exploitants de cinéma, mais qui semble avoir été plutôt rentable pour la plateforme. D’ailleurs, les films Pixar qui ont sauté la case cinéma ont sans doute largement contribué au succès de la plateforme.
Rappelons aussi qu’aux États-Unis, les plateformes peuvent bénéficier d’une révision de la fenêtre d’exclusivité aux salles obscures. Les films sortis au cinéma peuvent être diffusés via la SVOD 45 jours après leur sortie. C’est ainsi que les abonnés Disney+ ont pu découvrir Encanto au moment des fêtes de fin d’années. Difficile en revanche de savoir si Moon Knight aura participé à ces bons résultats, la série n’étant sortie sur les écrans qu’après la clôture du trimestre.
Mais pas forcément rentable…
Tout n’est pas rose pour autant au pays de Mickey. Si l’entreprise a de quoi se réjouir avec cette croissance exponentielle, les résultats financiers inquiètent Wall Street. Pour devenir leader du secteur, la firme aligne les zéros, quitte à mettre en danger sa rentabilité. Conséquence directe : l’action a chuté de 3 % après l’annonce de ses résultats.
Des analystes, interrogés par Market Screener, s’accordent à dire que si “ Disney+ a recruté plus d’abonnés que Netflix, ils ont perdu beaucoup d’argent pour y arriver. Wall Street est de plus en plus axée sur les profits.”
Disney+ n’a pourtant pas l’intention de réduire la voilure sur la production et l’acquisition. Les dépenses de la firme devraient sur ce volet augmenter de 900 millions de dollars au prochain trimestre, notamment pour l’investissement dans le contenu original et les droits sportifs.
Bob Chapek, PDG de l’entreprise, continue de penser que cette stratégie lui permettra de se démarquer de la concurrence. “Nous pensons qu’un excellent contenu stimulera notre rentabilité.”
Reste désormais à voir si les nouvelles productions de Disney+ auront l’effet escompté sur sa croissance. L’arrivée de la série Obi-Wan Kenobi promet déjà de faire des remous et d’attirer de nombreux fans de la licence. Notons aussi qu’une autre série Marvel doit débarquer cet été, cette fois-ci centrée sur une adolescente aux pouvoirs extraordinaires. Miss Marvel sera diffusée à partir du 8 juin prochain. Obi-Wan Kenobi débarque le 27 mai avec les deux premiers épisodes.
De son côté, Netflix prévoir déjà de perdre 2 millions d’abonnés supplémentaires ce prochain trimestre. La firme semble avoir atteint le sommet de sa croissance, alors que les marchés à conquérir se font moins nombreux.
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Normal, Disney c’est du contenu. L’inverse de Netflix, qui crée des contenus à la chaine, sans aucune qualité ou presque.
L’utilisateur n’est pas con finalement.