D’après Reuters la Russie a récemment orchestré une cyberattaque massive contre le réseau satellite web qui aurait mis “des dizaines de milliers de modems” hors service en Ukraine, mais aussi dans d’autres pays. La plus remarquable d’entre elles a visé Viasat, un opérateur de satellites web américain.
L’attaque en question a été menée en février au moment de la première offensive russe. D’après le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, elle visait à “perturber les capacités de contrôle et de commandement de l’Ukraine pendant l’invasion“. Une attaque qualifiée de “malicieuse et délibérée” par Liz Truss, secrétaire britannique aux affaires étrangères.
Les responsables de l’Union européenne se sont également indignés de cette attaque qui ne faisait aucune distinction entre l’Ukraine, cible principale de la Russie, et les États voisins qui en ont aussi subi les conséquences. Les autorités russes, en revanche, continuent de camper sur leur position traditionnelle. Ils rejettent systématiquement et fermement toute implication dans une quelconque cyberattaque.
Des sabotages à grande échelle
Quoi qu’il en soit, d’après les États-Unis, il s’agissait d’une attaque particulièrement agressive. Elle n’a pas seulement paralysé les modems en question, mais les a mis hors service durablement. “Après que ces modems aient été mis hors ligne, nous n’avons pas pu simplement les rebrancher, les rebooter et recommencer à les utiliser”, explique Rob Joyce, directeur de la cybersécurité à la NSA interviewé par Reuters. “Ils ont dû être renvoyés à l’usine pour être remplacés”.
Aucun des acteurs concernés n’explique précisément comment la Russie a pu causer de tels dégâts matériels grâce à une cyberattaque. Il s’agit évidemment d’informations stratégiques. De la même façon, il est difficile de savoir précisément dans quelle mesure ce sabotage a affecté le camp ukrainien. En tout cas, il est avéré qu’il a provoqué une “grosse perte de communication au tout début de la guerre”, d’après le responsable de la cybersécurité ukrainienne Victor Zhora.
Cette attaque était clairement la plus tangible depuis le début de la guerre. Mais c’était aussi loin d’être la seule. Reuters a déjà documenté plusieurs autres événements de ce type. Et la majorité d’entre eux n’ont probablement jamais filtré, là encore pour des raisons éminemment stratégiques.
Starlink tient bon, mais pour combien de temps ?
Et certains éléments suggèrent que le versant numérique de cette guerre pourrait encore monter en puissance. C’est en tout cas l’avis d’Elon Musk. Pour rappel, il fait partie des premiers concernés depuis qu’il a décidé de fournir des terminaux Starlink aux forces ukrainiennes. Comme Viasat, Starlink est une constellation de satellites web; son objectif est d’ apporter une connexion Internet dans des régions privées d’infrastructure.
En fournissant ces engins à l’Ukraine, il s’est donc attiré les foudres de l’administration russe qui l’a ouvertement menacé récemment par l’intermédiaire de Dmitri Rogozine, le directeur de l’agence spatiale Roscosmos (voir notre article).
Starlink has resisted Russian cyberwar jamming & hacking attempts so far, but they’re ramping up their efforts https://t.co/w62yCsDA5w
— Elon Musk (@elonmusk) May 11, 2022
Le milliardaire américain a affirmé sur Twitter que Starlink avait “résisté aux tentatives de brouillage et de piratage russes jusqu’à présent”. En revanche, il a aussi annoncé que les pirates russes étaient en train “d’accentuer leurs efforts”. Faut-il y voir une suite de l’avertissement de Rogozine, qui disait vouloir mettre face Musk face à ses responsabilités dans ce que le Kremlin considère comme une ingérence ? Difficile à dire. Mais ce qui est certain, c’est que les combats vont continuer de faire rage dans le cyberespace tant que la situation restera tendue sur le terrain.
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Quelle importance que ces cyberattaques nuisent à d’autres pays que l’Ukraine, puisque tous les pays qui en subissent les conséquences sont ennemis de la Russie ( Etats-Unis, Grande-Bretagne, pays baltes, Pologne, Union Européenne ) et qu’ils ne s’en cachent même plus !
Le système Starlink d’Elon Musk est un système électronique, qui peut être aisément piraté, comme tout ce qui est électronique.
A chaque fois qu’Elon Musk réussira à trouver une solution, les hackers russes en feront autant !
Les techniciens russe de la guerre électronique n’ont pas attendu cet américain pour apprendre leur métier.
Rien ne vaut une bonne vieille carte d’état-major pour connaitre le ” terrain de jeu “, et l’armée russe s’en sert, tout en utilisant les renseignements fournis par Starlink pour connaitre les positions de tir des batteries ukrainiennes !
C’est une énorme économie de moyens militaires, pour l’armée russe !