Si vous êtes abonnés à Netflix depuis un moment, vous avez peut-être remarqué un appauvrissement de l’offre côté cinéma. Alors que des films disparaissent régulièrement des rangs de la plateforme, cette tendance se confirme selon What’s On Netflix. Le média américain a passé à la loupe le catalogue américain de la firme, entre 2015 et 2022. Le constat est sans appel : 35 % de diminution depuis 7 années.
En mai 2015, aux États-Unis, 4 751 films étaient proposés. En mai 2022, il n’en reste plus que 3 016. Il faut dire que l’intérêt des spectateurs est sans doute plus porté sur les productions sérielles.
Si Netflix met un point d’honneur à produire des films maison, avec souvent un succès phénoménal à la clé, les licences iconiques du 7e art se font de plus en plus rares. Selon What’s On Netflix repris par nos confrères de Presse-citron, si on exclut les productions originales du N rouge, le bilan est encore plus dramatique. 55 % de diminution du catalogue, c’est drastique.
Rappelons néanmoins que seul le catalogue américain a été passé au crible par What’s On Netflix. Après un rapide tour sur JustWatch, on découvre que le constat n’est pas glorieux aussi dans l’Hexagone. On dénombre seulement 3 734 films toutes catégories confondues. Le catalogue est bien différent qu’aux États-Unis, la chronologie des médias l’empêchant de mettre à disposition les films sortis il y a moins de 3 mois.
L’accent sur les films originaux
Ce n’est plus un secret pour personne, Netflix mise largement sur ses productions maison pour faire recette. L’histoire lui donne raison puisqu’elles sont très souvent au classement des films les plus populaires du moment. Preuve s’il en fallait une de la force de frappe de Netflix sur le domaine, Red Notice cumule 364 millions d’heures visionnées seulement 28 jours après sa sortie.
Avec Ryan Reynolds, Dwayne Johnson et Gal Gadot, le film d’action réalisé par Rawson Marshall Thurber est à l’heure actuelle le film le plus vu dans l’histoire de la plateforme, et ce malgré des critiques plutôt mitigées.
Netflix a donc l’intention de continuer sur sa lancée, avec une liste de nouveaux films longue comme le bras pour 2022. Reste à voir si le public sera au rendez-vous. Plusieurs projets sont particulièrement prometteurs, à commencer par le second volet d’À Couteaux Tirés de Rian Johnson.
Après le succès du premier film, la plateforme avait rapidement récupéré le projet pour son compte. Une occasion pour les amateurs de films Cluedo de retrouver Daniel Craig dans la peau de Benoit Blanc.
Rappelons aussi que Netflix a noué un partenariat avec Sony, pour ajouter tous les films de son écurie à son catalogue. À l’heure actuelle, vous pouvez notamment retrouver les longs-métrages Marvel tels que Spider-Man : Homecoming, Venom ou encore la première trilogie de Sam Raimi. Aux États-Unis, les abonnés pourront ainsi découvrir No Way Home et Uncharted quelques mois après leur sortie en salles.
En France, la chronologie des médias révisée permet à Netflix de les ajouter à son offre 15 mois après leur exploitation au cinéma. En théorie, Netflix aura donc le loisir d’ajouter plus rapidement certaines acquisitions à son offre, permettant ainsi d’alourdir les rangs de sa plateforme avec des productions à destination des cinéphiles plutôt que des sérievores.
Le piratage est toujours d’actualité
À l’heure où les plateformes s’arrachent des parts de marché, l’offre cinématographique n’a jamais été aussi éclatée. Une situation qui pourrait largement favoriser le téléchargement illégal, qui ne ralentit pas. Selon un audit de Sandvine, en 2022, le trafic BitTorrent a augmenté après des années de stagnation. En 2022, le trafic est neuvième à l’échelle de l’internet mondial.
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Ils ont tout misé sur la saison 2 de cette daube squid game!
Normal que le téléchargement reprenne : avant, pour quelques euros par mois on pouvait avoir accès à un contenu riche et facile d’accès, plus besoin de pirater. Maintenant, pour avoir accès à tout ce qu’on aime, il faut s’abonner à plusieurs plateformes pour un budget de plusieurs dizaines d’euros… Un cas d’école d’un oligopole qui creuse sa propre tombe.