Déjà présente à la Game Developers Conference, la start-up française Kinetix vient de lever 11 millions de dollars pour partir à la conquête du métavers. Un pas de plus vers les mondes virtuels pour l’entreprise fondée en 2020, qui entend rendre la création 3D accessible à tous et à toutes.
Créer son avatar 3D sans savoir coder
Avec l’explosion des métavers et du Web3, il fallait bien que quelqu’un s’occupe de donner vie à nos avatars virtuels. On est encore loin de pouvoir se promener dans le monde rêvé par Mark Zuckerberg en fin d’année dernière. En attendant, la start-up Kinetix permet déjà d’extraire automatiquement des mouvements en 3D à partir de vidéos capturées depuis un smartphone.
L’idée paraît complexe (elle l’est), mais se révèle en fait étonnamment facile à prendre en main : depuis la plateforme, n’importe quel internaute peut extraire une séquence de mouvements à partir d’une courte vidéo. Une fois cette dernière créée, il est ensuite possible de personnaliser un avatar, capable d’imiter la séquence filmée, ou de suivre certains patterns prédéfinis.
James Cameron n’a qu’à bien se tenir : Kinetix permet à tous les amateurs passionnés de réaliser leur propre motion capture depuis un smartphone, sans capteurs ni accessoire. La promesse est belle sur le papier, et force est de constater qu’elle est aussi bluffante une fois lancée. Nous l’avons testé en compagnie d’Arthur Jacq, responsable marketing et communication de l’entreprise. Équipés d’un smartphone et d’un ordinateur, il aura suffi de quelques minutes pour filmer une chorégraphie très approximative, et la transformer en un mouvement 3D étonnement fidèle.
Une fois le mouvement créé, nous avons ensuite pu personnaliser notre avatar à partir d’une bibliothèque de skins préexistants. C’est ensuite que les choses sérieuses commencent. Tandis que les novices se contenteront (comme nous) d’uploader leur création au format vidéo, Kinetix permet ensuite d’exporter une flopée de fichiers exploitables sur l’ensemble des moteurs 3D du marché (Maya d’Autodesk, Unreal, Unity…) et même en format VR, grâce à l’intelligence artificielle. Objectif : permettre aux créatifs de créer facilement un premier fichier 3D, pour ensuite pouvoir l’exploiter dans un projet d’animation, de jeu vidéo, de réalité augmentée, et bien sûr, dans le métavers.
NFT, chatons et temps réel, les prochains paris de la marque
Avec sa levée de fond, Kinetix entend bien poursuivre sur sa lancée. L’entreprise prévoit d’adosser une marketplace NFT à sa plateforme, afin de permettre aux créateurs et créatrices de contenu de monétiser leurs créations 3D. Avec l’intégration d’Adobe Mixamo et Ready Player Me, l’apparence des avatars promet également de gagner en finesse et en réalisme, notamment au niveau des visages, qui s’imposent sans doute comme le prochain gros défi de l’entreprise. Dans un futur proche, la start-up prévoit aussi de s’attaquer à la modélisation 3D en temps réel.
Pour le moment, Kinetix se concentre sur le corps humain, mais n’exclut pas la possibilité d’offrir leur heure de gloire à nos compagnons à quatre pattes. Il faut avouer que la perspective de créer un modèle 3D de son chat pour ensuite le vendre sous forme de NFT s’annonce plutôt séduisante.
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