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Oubliez SpaceX, Rocket Lab rattrape sa fusée au vol avec… un hélicoptère

Electron, le petit lanceur de RocketLab, n’est peut-être pas capable de rentrer au bercail tout seul comme ceux de SpaceX… mais ça n’a pas empêché ses concepteurs de le récupérer.

Depuis quelques années, c’est incontestablement SpaceX qui fait la pluie et le beau temps dans l’aérospatiale américaine. Mais ils ne sont pas les seuls; en arrière-plan, il existe aussi tout un écosystème d’entreprises extrêmement compétentes qui font des merveilles dans l’ombre du colosse médiatique. Parmi elles, on peut citer Rocket Lab, qui vient de réaliser un exploit retentissant en rattrapant son lanceur …en hélicoptère.

Dans le sillage de SpaceX qui a récemment récupéré son 100e lanceur, toute l’industrie commence progressivement à embrasser le concept de fusée réutilisable. La firme d’Elon Musk est encore la spécialiste incontestée en la matière; à l’heure actuelle, elle est la seule qui a déjà complètement intégré un début de réutilisation de véhicules à sa routine opérationnelle.

Rocket Lab, de son côté, a un profil assez différent puisqu’elle se spécialise avant tout dans les charges légères avec son excellent lanceur Electron, un bijou de polyvalence et de fiabilité qui reste très économique. De quoi en faire l’un des chouchous de l’industrie dès qu’il s’agit d’opérations de routine à destination de l’orbite terrestre basse.

Depuis quelque temps, elle travaille sur son propre programme de récupération et de réutilisation. Mais les petits lanceurs de Rocket Lab ne sont pas conçus comme ceux de SpaceX; ils sont beaucoup plus petits et légers, et n’embarquent pas assez de carburant pour gérer l’atterrissage eux-mêmes. Il a donc fallu trouver une approche différente, et la firme a fini par trancher en faveur d’un scénario que Michael Bay n’aurait pas renié : saisir le lanceur au vol en hélicoptère, comme ils l’avaient déjà testé avec succès le mois dernier (voir la vidéo ci-dessous).

Une mission parfaite de bout en bout.. ou presque

Le lundi 2 mai, Rocket Lab a ainsi expédié 34 satellites en orbite pour le compte de tiers à bord d’un lanceur Electron. L’opération a été un franc succès; le matériel d’Alba Orbital, Astrix Astronautics, Aurora Propulsion Technologies, E-Space, Spaceflight Inc. et Unseenlabs repose désormais sagement en orbite à 520 km d’altitude.

Mais une fois n’est pas coutume, l’attraction principale du jour se trouvait quelques centaines de kilomètres plus bas. Car à peu près au même moment, le premier étage de la fusée, qui avait été détaché lors de l’ascension, commençait à se rapprocher de l’Océan Pacifique.

Sur sa route : le héros du jour, un pilote chevronné bien cramponné dans son hélicoptère Sikorsky S-92. Dès que le premier étage a montré le bout de son nez, le pilote s’est élancé dans une séquence qui semble tout droit sortie d’un épisode de Mission impossible ; il est allé saisir l’engin en plein vol par le parachute à l’aide d’un crochet. Il avant de le déposer dans l’océan, à proximité d’une barge stationnée à proximité (à 15:30 sur la vidéo ci-dessous).

En route vers une récupération systématique

C’est un succès immense à tous les niveaux pour Rocket Lab. Il faut évidemment saluer la performance du pilote, mais aussi celle des équipes au sol, autant en termes de planification que d’exécution. Après tout, même SpaceX n’a jamais tenté de récupérer un engin en plein vol de cette manière. C’est donc une grande première pour Rocket Lab, mais aussi pour l’aérospatiale en général.

Désormais, tout l’enjeu va être de réitérer l’exploit pour récupérer autant de lanceurs que possible sur les deux années à venir. Passé ce cap, la firme devrait avoir terminé le développement de son prochain lanceur, baptisé Neutron. Contrairement à Electron, celui-ci devrait être capable de se poser sans l’aide d’un hélicoptère, comme le font les engins de SpaceX; elle devrait alors devenir la deuxième entreprise à intégrer la récupération de lanceurs à sa routine opérationnelle. Le futur de l’aérospatiale s’annonce très excitant !

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Source : Space.com

9 commentaires
  1. peut etre parce que le 1ere etage d’une falcon 9 mesure 70m de haut et pese une 550 tonnes…
    vous etes tellement a l’ouest….

  2. c’est n’est pas a une question que je répondais mais a une phrase absurde de l’article: ‘Après tout, même SpaceX n’a jamais tenté de récupérer un engin en plein vol de cette manière’.
    Pour quelqu’un qui se fait appeler ‘Astroman’, les sous entendu du titre de l’article et de cet phrase auraient du te faire tiquer..
    Et rocket lab a avant tout decide de cette approche car c’est beaucoup moins couteux que le développement d’un système d’atterissage.

  3. en quoi absurde ? je crois qu’elle est vrai sauf erreur de ma part ? tu parle de sous entendu mais cest ton interprétation, moi je lis nulle part que spacex aurait du le faire ou quil y arrive pas
    et hors sujet mais ta dernière phrase est fausse, c’est car le lanceur electron peut pas embarquez assez de fuel, pas pour des sous (rocket lab fera comme spacex sur sa prochaine fusée)

  4. Désolé Astroman mais c’est Scyron qui a tout à fait raison. Tu devrais mieux te renseigner

  5. En effet titre, très putaclick !
    L’objectif de rocketlab est justement de se rapprocher de la technologie de récupération de lanceur de spaceX. Du coup on est pas prêt “d’oublier SpacX” mais il faut bien faire le buzz n’est-ce pas ?
    Ils ont le mérite d’avoir ouvert le marché de la récupération des micro lanceur, mais voilà ça restera anecdotique dans l’histoire du spatial.

  6. L’article dit “…succès immense à tous les niveaux…” et dit aussi “avant de le déposer dans l’océan, à proximité d’une barge stationnée à proximité.” Mais c’est faux. Après l’accrochage, le pilote à dû décrocher la fusé du à des problèmes de charge. La barge a ensuite été chercher la fusé en mer.

Les commentaires sont fermés.

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