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La “première ville flottante au monde” va sortir des eaux en Corée

La gestion du réchauffement climatique fait partie des défis les plus importants qui attendent notre civilisation au tournant. Et pour l’aborder sereinement, un beau projet va explorer la viabilité d’une ville autonome flottante en Corée du Sud.

En Europe, la ville sud-coréenne de Busan évoque immanquablement l’excellent film d’horreur de Yeon Sang-ho qui comporte son nom. Il s’agit pourtant d’une métropole majeure qui accueille notamment le plus grand port du pays, en plus d’être un pôle important pour l’industrie et l’innovation. La ville a ainsi été choisie pour accueillir un projet pilote avec un projet de cité flottante unique en son genre.

Ce vaste projet a été dévoilé par les Nations unies, SAMOO (groupe Samsung), la mairie de Busan et l’entreprise américaine OCEANIX. Ensemble, ils veulent construire le tout premier prototype de ville non seulement entièrement flottante, mais aussi durable. Il s’agit d’une réponse directe aux dernières conclusions d’organismes qui surveillent l’impact, la portée et l’évolution du réchauffement climatique.

Comme chacun le sait, cette augmentation de la température globale va de pair avec une montée du niveau des océans. C’est une dynamique qui va devenir un problème de tout premier plan pour les pays côtiers, qui doivent mettre en place des contre-mesures drastiques; on pense par exemple aux Pays-Bas, où la lutte contre les coups de boutoir de la mer est déjà au centre des préoccupations.

© OCEANIX

Une ville insubmersible et complètement autonome

De nombreuses institutions, à commencer par le célèbre GIEC, continuent donc de tirer la sonnette d’alarme de façon toujours plus agressive (voir notre article). Si cette tendance perdure et que les craintes de l’institution se confirment, il semble donc inévitable qu’une grande partie de la surface aujourd’hui émergée finira sous les eaux.

Sans céder au catastrophisme pour autant, de nombreux acteurs commencent donc à développer des solutions pour répondre aux conséquences de cette crise. Et c’est précisément l’objectif de cette ville. Il s’agira d’une “infrastructure insubmersible qui s’élève avec le niveau de la mer“, tout en produisant ses propres ressources en toute autonomie.

L’énergie, par exemple, sera produite au moyen de panneaux photovoltaïques. Certains seront directement intégrés aux structures des bâtiments; le reste sera produit par des fermes solaires flottantes rattachées aux côtés de cette ville-embarcation.

L’approvisionnement en eau sera géré à l’échelle individuelle. Chaque résident aura la responsabilité d’extraire et de traiter son propre stock d’eau. Mais ce sera l’inverse du côté de la nourriture; tous les citoyens devront contribuer à un même système innovant d’agriculture urbaine. Évidemment, le recyclage occupera aussi une place prépondérante.

D’après OXEANIX, ces habitations seront rassemblées en un quartier qui fonctionnera comme une seule et même unité fonctionnelle indépendante et autonome. Chacun d’entre eux pourra abriter environ 12.000 résidents sur une surface de 6,3 hectares. Il ne resterait ensuite qu’à rajouter d’autres de ces plateformes pour augmenter la taille de la ville tout en préservant l’équilibre délicat qui permet à chaque quartier de prospérer. Le projet débutera avec 3 unités , mais pourrait rapidement dépasser les 20 plateformes en cas de franc succès.

© OCEANIX

Le futur de l’urbanisme à l’ère du réchauffement climatique ?

Ce consortium n’est pas le seul à travailler sur la question. On peut par exemple citer la Maldive Floating City, un autre projet comparable donc la construction doit commencer dès cette année. Mais le pedigree des acteurs engagés dans la ville sud-coréenne suggère qu’il s’agit du projet de ce type le plus mature à l’heure actuelle.

Il sera donc très intéressant de suivre son développement. Évidemment, il n s’agit pas d’une solution clés en main qui nous permettra d’ignorer les conséquences; mais ce défi d’ingénierie fascinant à tous les niveaux pourrait bien représenter une piste très prometteuse pour limiter les conséquences du réchauffement climatique sur l’humanité, à défaut de pouvoir définitivement régler le fond du problème.

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3 commentaires
  1. C’est moi ou il y a des ressemblances avec des bateaux de croisière ? On enlève les moteurs et on ajoute des panneaux solaires aux dits bateaux et on arrive au même résultat.

    La question clé dans ces habitations, c’est les approvisionnements à la fois en nourriture et en énergie. Je ne suis pas convaincu par les solutions proposées ni par la notion de ferme flottante.

    En revanche, d’un point de vue architectural, ça doit être sympa comme tout d’habiter sur l’eau.

  2. Euh, vous y croyez, quand 3000 personnes se sont noyées en Méditerranée en 2021… vous allez les construire pour qui ces villes?

  3. Un projet pour ceux qui auront les moyens de se le payer , of course … les autres pékin quelconques iront boire la tasse et nourrir les poissons ^^

Les commentaires sont fermés.

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