Il y a quelques jours, des incidents d’une ampleur inédite ont eu lieu sur le réseau fibré français. Des câbles ont été sectionnés en pleine nuit, laissant de nombreuses régions sans connexion au réveil. Une situation compliquée, qui touche aussi bien les foyers reliés à la fibre, que ceux dépendant encore de l’ADSL, ainsi que certaines antennes mobiles. Rapidement, c’est l’acte de malveillance qui a été privilégié.
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Selon Le Parisien, plusieurs câbles souterrains ont été sectionnés à Fresnes-en-Woëvre (Meuse), Meaux et Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne) et Le Coudray-Montceaux (Essonne). Une opération chirurgicale, comme le révèlent les photos des lieux, mais surtout ciblée. En effet, c’est sur ces réseaux câblés que transite le cœur du réseau national qui relie Paris aux villes de Lyon, Strasbourg et Lille ainsi que les régions environnantes.
Peut-on parler de cyberterrorisme ?
Pour le moment, les auteurs de cet acte sans précédent n’ont pas encore été identifiés. Plusieurs opérateurs ont déjà confirmé la piste d’un acte de vandalisme, et une enquête commune a été ouverte pour “détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation”. Il faut dire qu’en plus de l’ampleur des dégâts, le mode opératoire pose lui aussi question. Habituellement, ce type de vandalisme est souvent associé au vol du cuivre présent dans les câbles. Mais le lieu stratégique de l’incident, ainsi que la précision de découpe suggèrent plutôt un sabotage intentionnel.
https://twitter.com/acontios_net/status/1519280710762348545
Si le caractère malveillant de l’attaque semble acté, plusieurs détails inquiètent. La précision des découpes, leur emplacement et la coordination des actions entre 3h20 et 5h20 hier indiquent un groupe organisé, et visiblement bien informé. De là à imaginer un acte de cyberterrorisme ? Pour le moment, la piste n’est pas exclue. Dans un contexte géopolitique compliqué avec la Russie, les théories vont bon train. Il faut dire qu’il y a tout juste quelques mois, le Kremlin menaçait de couper l’Internet mondial en s’attaquant aux câbles sous-marins. L’hypothèse n’est donc pas si fantasque.
De leur côté, les opérateurs concernés ont annoncé avoir tout mis en œuvre pour contenir l’incident. L’essentiel du trafic de Free et SFR a pu être redirigé, mais de nombreuses perturbations subsistent encore. Les réseaux Bouygues et Orange en revanche, ne seraient pas affectés. En attendant d’en savoir plus, les câbles vont bénéficier d’une surveillance accrue de la part des forces de l’ordre.
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