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Les pannes internet se multiplient, et ce n’est pas la faute de votre opérateur

Plusieurs villes françaises font face à des perturbations d’Internet ces dernières heures. Des câbles de réseaux fibre ont été physiquement sectionnés dans la nuit, perturbant les services des opérateurs. La piste d’un « acte de malveillance » est évoquée et une enquête a été ouverte.

Depuis quelques heures, de nombreux Français constatent des ralentissements et coupures de l’accès à Internet dans de nombreuses villes. De Paris à Lyon en passant par Lille, Strasbourg ou Grenoble, plusieurs grandes villes témoignent de dysfonctionnements. Apparues dans la nuit du 26 au 27 avril, ces problèmes majeurs concernent les principaux opérateurs français que sont Orange, Free, Bouygues Telecom ou SFR.

Sur la toile, des spécialistes du secteur de l’infrastructure d’Internet ont très vite alerté sur ces coupures ; eux-mêmes surpris par l’ampleur de ces incidents.  À chaque fois, des utilisateurs se disent privés de connexion ou rencontrent des difficultés à se connecter. Sur le site DownDetector, les signalements se multiplient depuis ce matin chez les quatre principaux FAI français.

DownDetector panne fibre France
© Capture d’écran/DownDetector

Des actes de vandalisme ont touché le réseau

Face à l’ampleur du phénomène, le ministère de l’Économie a confirmé à l’AFP qu’il avait été informé du problème de « tuyaux sectionnés ». Ces incidents, principalement visibles en Île-de-France et dans l’Est de la France, pourraient être le résultat d’actes de vandalisme. À l’Obs, une « source officielle étatique » confirme qu’il s’agit d’un « acte de malveillance coordonnée », particulièrement « grave » et « très rare ». Même son de cloche du côté de l’AFP, à qui une source proche du dossier confirme que « ce genre d’incident de cette ampleur, ça n’arrive jamais ».

« C’est la première fois, et on ne sait pas qui c’est, pour l’instant », poursuit cette source. Sur le réseau social Twitter, l’opérateur Free a souhaité prendre la parole pour évoquer de « multiples actes de malveillances » sur l’infrastructure fibre. Photos à l’appui, Free montre l’ampleur des dégâts en ajoutant que les incidents « circonscrits ».

« Les attaques ont eu lieu cette nuit à 4h00. Depuis ce matin, les équipes sont mobilisées », ajoute à l’AFP l’opérateur qui espère que le réseau sera « rétabli dans la journée ».

D’autres opérateurs ont réagi comme SFR qui confirme « plusieurs coupures de fibre » autour de Lyon et en Île-de-France, dont l’origine « est inconnue ». L’opérateur au carré rouge poursuit en indiquant que « les équipes sont sur le pont » et que les « travaux sont en cours ». Free et SFR semblent d’ailleurs être les deux opérateurs les plus impactés par ces problèmes. Selon les informations de l’Obs, Free « enregistre 70 % de ses capacités dégradées ». En effet, les incidents apparaissent principalement sur les lignes Paris-Lyon et Paris-Strasbourg qui appartiennent à SFR. Elles sont également « amplement utilisées par Free ». Une troisième ligne, Paris-Lille, a été sectionnée et appartient à un opérateur étranger. Notez que l’impact dépasse ces métropoles et touche toute la zone, dont un certain nombre de particuliers.

« C’est un peu comme si des autoroutes étaient coupées »

De son côté, Bouygues Telecom précise – toujours à l’AFP – qu’il « n’utilise pas les liens concernés par ces dysfonctionnements et les services mobiles et fixes sont assurés normalement ». Le réseau d’Orange parait aussi relativement épargné, même si des incidents sont signalés par des abonnés. Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques pendant encore au moins quelques jours ; Cédric O s’est également fendu d’un commentaire sur Twitter :

Il faudra au moins attendre ce mercredi soir avant d’espérer un retour à la normale. Sous couvert d’anonymat, un opérateur confie d’ailleurs que « ça sera peut-être plus tard », car « les travaux de réparation sont très lourds ». Pour schématiser, le directeur général de Telehouse – spécialiste de l’hébergement informatique – explique : « c’est un peu comme si des autoroutes étaient coupées, et qu’il fallait rediriger le trafic sur des nationales ».

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