En France, cela fait quelques années que LG avait mis de côté ses ambitions sur le marché du smartphone. Confronté à une forte concurrence, le fabricant de smartphones a officiellement préféré jeter l’éponge l’an dernier. Loin de figurer parmi les principaux vendeurs, le départ LG n’est toutefois pas passé inaperçu en raison du statut de la marque. La firme a d’ailleurs tout tenté pour exister, sans jamais parvenir à contenir la progression des fabricants chinois. Pourtant, ce ne sont pas les marques chinoises qui semblent profiter du départ de LG du secteur des smartphones.
Plus que dans l’Hexagone, ce départ a laissé un certain vide sur le marché américain. Toutefois, le site The Verge explique que ce ne sont pas des outsiders comme OnePlus ou Xiaomi qui en profitent, mais l’incontournable Samsung. Déjà numéro deux aux États-Unis, la marque à l’origine des Galaxy S a récolté les fruits de sa stratégie reposant sur la gamme A. Ces modèles tournés vers le milieu de gamme ont aidé Samsung à grappiller des parts de marché, comme l’indique ces chiffres de Counterpoint Research.
On apprend qu’ils ont contribué à une croissance des ventes de 11 % sur un an au quatrième trimestre 2021. Le Galaxy A12 s’impose même comme l’appareil Android le vendu outre-Atlantique en 2021 ; tandis qu’un modèle comme le Galaxy A32 5G a connu un succès certain chez les opérateurs.
La gamme Galaxy A aident Samsung aux États-Unis
Le succès de Samsung confirme aussi que le marché américain se concentre autour de deux marques. Contrairement à l’Europe où les marques chinoises progressent rapidement, les États-Unis voient encore et toujours Apple et Samsung s’affronter. « Nous [les gens qui achètent des smartphones] avons une option de moins quand vient le moment de choisir un nouveau téléphone, et une raison de moins de nous éloigner d’Apple et de Samsung, les marques dominantes sur le marché américain des smartphones », explique Allison Johnson de The Verge. Le géant sud-coréen bénéficie de sa solide expérience sur un marché qu’il connaît bien et sur lequel il entretient de bonnes relations avec les opérateurs. « Sans eux, il est très difficile de vendre des smartphones aux États-Unis », expliquent nos confrères.
La décision de proposer des Galaxy A toujours plus performants a évidemment aidé la marque. Cette dernière multiplie également les efforts pour devenir une référence en termes de mises à jour Android. Des éléments qui font mouche auprès des consommateurs américains tandis que les compagnies chinoises suscitent aux États-Unis une certaine défiance.
Et les autres marques ?
Cela peut d’ailleurs expliquer la belle progression de Motorola. La marque américaine, détenue par le chinois Lenovo, s’est récemment hissée sur le podium des ventes derrière Apple et Samsung. Avant le départ de LG, Motorola détenait environ 5 % de part de marché aux USA et ce chiffre a bondi à environ 10 % l’an dernier et a même atteint 12 % au quatrième trimestre 2021. La firme profite notamment du succès d’un modèle appelé Moto G Pure (non disponible en France) ; et du fait d’être l’un des rares constructeurs à proposer un modèle abordable doté d’un stylet.
Du côté des fabricants chinois, OnePlus tire son épingle du jeu avec des modèles accessibles. Néanmoins, la marque qui s’est rapprochée d’OPPO n’a pas complètement répondu aux attentes. On peut aussi s’étonner du faible engouement autour de Google, une marque reconnaissable qui ne parvient pas à bousculer le duopole Apple-Samsung avec ses Pixel.
Pourquoi LG laisse-t-il un vide aux États-Unis ?
Si Samsung et Motorola semblent en mesure de combler le vide laissé par LG, il manque encore quelque chose pour faire oublier la firme à l’origine du Wing. « Le prix des téléphones LG était toujours équivalent à celui de Samsung. Puis ils ont très vite baissé de prix parce qu’ils n’étaient pas aussi bons. Cela a ouvert une sorte de marché : un téléphone presque aussi bon que Samsung pour beaucoup moins d’argent… et [maintenant] ce téléphone n’est pas disponible », explique l’analyste Avi Greengart.
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