Le chemin est encore long avant que TF1 et M6 puissent fusionner et ainsi, former un géant français et européen de l’audiovisuel. Le rapprochement, annoncé en mai 2021, doit en effet obtenir les autorisations de deux régulateurs : l’Autorité de la concurrence, et l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) qui a intégré sous un même toit le CSA et Hadopi.
En attente du feu vert
Une des exigences de la réglementation est qu’un même groupe ne peut détenir plus de sept chaînes sur la TNT. Or, outre TF1, le groupe détenu par Bouygues Telecom exploite aussi TMC, TFX, TF1 Séries Films et LCI. M6, de son côté, possède W9, Gulli, 6Ter et Paris Première. Il a donc fallu faire des choix. Et suite à l’accord des instances représentatives du personnel de chacune des deux entreprises, les chaînes TFX et 6Ter ont été cédées à Altice France.
Altice France récupère donc deux canaux de la TNT, alors que l’entreprise de Patrick Drahi gère déjà BFM et RMC. Toutefois, la vente définitive est conditionnée au feu vert des régulateurs, qui devrait être accordé en janvier 2023. Pour le reste de l’année 2022, rien ne change pour la programmation de TFX et de 6Ter. M6 a par ailleurs annoncé que Paris Première quittera la TNT (la fréquence sera donc restituée) pour être diffusée uniquement sur les réseaux câbles et satellites.
Les deux chaînes, dont le chiffre d’affaires annuel combiné se monte à 3,4 milliards d’euros, a l’ambition de proposer « l’offre la plus diversifiée en télévision, radio, numérique, production de contenus et technologies ». Le groupe Bouygues et RTL Group détiendront respectivement 30 % et 16 % de la nouvelle entité. L’objectif est aussi de peser face aux mastodontes américains, en particulier les plateformes de streaming.
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