Le métavers n’est pas qu’une affaire de NFT et de jeu vidéo. Ce 8 avril dernier, 3800 étudiantes et étudiants japonais ont fait leur rentrée dans un espace virtuel. Habituellement les élèves du pays se retrouvent en début d’année pour participer à la traditionnelle cérémonie de rentrée scolaire. Cette fois, pandémie oblige, l’évènement a été annulé dans bon nombre d’établissements. Un groupe d’écoles professionnelles a cependant tenu à maintenir la manifestation, en organisant une rentrée virtuelle dans le métavers.
29 écoles et 3800 étudiants dans le métavers
Organisée par la NSG College League, qui regroupe 29 écoles professionnelles dans la préfecture de Niigata, l’initiative est peu commune : cette semaine, plusieurs milliers d’étudiants (ou plutôt leurs avatars) ont pu rencontrer les directeurs, les autres élèves ainsi que les différents représentants de leurs établissements. Quelques célébrités nationales ont même fait irruption pendant l’évènement, à commencer par le comédien Mukai Satoshi, aperçu dans la saison 1 de Last One Standing sur Netflix.
Tandis que les élèves ont pu déambuler dans le métavers à la rencontre de leurs nouveaux camarades, les parents aussi ont pu assister à la cérémonie, qui s’est offert une retranscription en direct sur YouTube. Au total, un peu plus de 1000 personnes ont assisté à l’évènement par ce biais, portant à près de 5000 le nombre de spectateurs présents.
Après une fashion week en ligne cette année, la nouvelle initiative imaginée par la préfecture de Niigata marque un nouveau pas en avant dans la démocratisation du métavers rêvé par Mark Zuckerberg. En période de pandémie ou non, l’idée d’un monde virtuel capable de rassembler les gens sonne comme un projet des plus ambitieux, pour favoriser les échanges entre étudiants mais pas seulement.
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Certains appelleront sans doute cela “un progrès”. Moi j’y vois une déshumanisation, une perte de contact avec le réel. L’individu réduit à l’état d’avatar n’a plus besoin de se présenter physiquement, le contact social et humain est réduit à sa plus simple expression, seul le but administratif ou professionnel de sa “présence” compte. On est en train de se préparer un bel avenir, grâce à Zuckerberg & co.