Le marché des panneaux solaires est en pleine explosion depuis quelques années, notamment à cause du réchauffement climatique qui oblige les entreprises comme les particuliers à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Produire de l’énergie, notamment de l’électricité demande donc de se rééquiper, et à ce titre les panneaux solaires sont aujourd’hui l’alternative la plus envisageable, notamment pour les particuliers (personne ne va mettre une éolienne dans son jardin).
Malgré leur popularité, les panneaux solaires ne sont pas parfaits pour autant. En effet, ces grandes plaques noires changent bien la lumière du Soleil en électricité, mais elles s’adaptent très mal sur des surfaces autres que planes. Les panneaux sont en plus de cela assez fragiles, ce qui demande un entretien constant, et des remplacements fréquents.
Un minéral très rentable
C’est avec toutes ces questions en tête que les chercheurs du laboratoire de l’Oak Ridge, aux États-Unis, se sont intéressés aux pérovskites, un genre de minéral bon marché qui est au cœur des panneaux solaires. Découvert par le minéralogiste russe L. A. Perovski dans les montagnes de l’Oural, ce minéral est composé d’oxyde de calcium et de titane, de formule CaTiO3.
Capable de transformer la lumière en électricité avec des taux de rendement très élevés de l’ordre de 22 %, le record absolu étant de 26 % avec du silicium. La pérovskite intéresse les scientifiques du monde entier depuis des années, mais selon ceux de ORNL, ce minéral serait capable d’être produit en très fines couches, capables de recouvrir toutes les surfaces imaginables.
Des panneaux solaires de toutes les formes
Solide et efficace, la pérovskite n’est aujourd’hui pas très démocratisée dans les panneaux solaires, les ingénieurs lui préférant le silicium, plus performant. Mais le grand avantage de la pérovskite selon cette étude de l’ORNL, c’est sa capacité à se moduler sur une surface. Selon les chercheurs, il serait possible d’imprimer des panneaux solaires en 3D et ainsi les placer dans des endroits aux formes complexes comme le toit d’une voiture ou encore les tuiles d’un toit.
Bien que très intéressant à étudier, la pérovskite n’a pas que des atouts. Ce minéral, bien que très bon marché, se dégrade beaucoup plus vite que le silicium, et la durée de vie des panneaux solaires, ainsi que leurs rendements pourraient être impactés par cette dégradation accrue. Confiants, les scientifiques de l’ORNL disent déjà travailler sur le sujet et espèrent pouvoir trouver des axes d’amélioration pour prolonger la durée de vie de ce minéral, ou alors, augmenter ses capacités de rendements pour le rendre plus intéressant à l’usage que le silicium qui est aujourd’hui utilisé dans la grande majorité des cas.
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