Les « pistolets fantôme » sortent de l’ombre aux États-Unis

Toutes les armes à feu vendues aux États-Unis sont numérotées, ce qui permet de remonter jusqu’à leurs propriétaires. Il existe toutefois une exception, les « ghost guns », ou « pistolets fantôme », que l’on peut se procurer sous forme de kits. Il suffit en général d’une trentaine de minutes pour assembler l’arme impossible à tracer et pour cause : elle ne porte aucun numéro.

Une interdiction attendue depuis longtemps

Des « ghost guns » ont été retrouvés sur de nombreuses scènes de crime récemment. Selon l’ATF, le bureau des armes à feu américain, environ 20.000 de ces pistolets sans attache ont servi dans des fusillades l’an dernier. Bien sûr, il est très difficile d’en calculer précisément le nombre et pour cause, ils ne sont recensés nulle part.

C’est pour mettre fin à cette situation que Joe Biden a finalement signé une interdiction de ces produits. « Ils peuvent être achetés sans vérification des antécédents par des personnes qui, autrement, ont interdiction légale de posséder des armes à feu », explique la vice-présidente Kamala Harris.

L’interdiction vise les kits d’assemblage achetés sur internet ou dans un magasin. Ces pistolets fantôme sont désormais considérés comme des armes à feu standard : ils doivent donc posséder un numéro de série gravé sur le châssis, les constructeurs ont obligation de demander une licence, et les vendeurs procéderont à une vérification des antécédents du client.

« Soudain, ce n’est plus un pistolet fantôme », s’est réjoui Joe Biden. « Il a une adresse de retour qui va nous aider à réduire la criminalité et à dégager les criminels de nos rues ». Le ministère américain de la Justice a aussi l’intention de créer des numéros de série pour les « ghost guns » déjà en circulation mais pas encore vendus.

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