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Razer Tensorbook : ce portable Linux hors de prix n’est pas fait pour jouer

Ce Tensorbook a beau être dérivé du Razer Blade 15, il se destine aux professionnels de l’IA plutôt qu’aux joueurs.

En plus d’être un acteur référencé dans le monde des périphériques, Razer s’est aussi imposé comme un excellent constructeur d’ordinateurs portables. Même s’ils restent traditionnellement très chers, les machines de la gamme Blade font incontestablement partie des références de cette catégorie. Mais la marque continue d’explorer de nouveaux horizons; elle le prouve encore une fois avec le Tensorbook, un curieux laptop qui tourne sous… Linux.

À première vue, la machine a de quoi faire froncer quelques sourcils. En pratique, ce modèle est directement dérivé du Razer Blade 15 édition 2021. La fiche technique est presque identique; on retrouve à nouveau un Intel Core i7-11800H et une RTX 3080 Max-Q. Tous deux sont cachés sous la même dalle IPS 1440p de 15,6 pouces et desservis par 64 Go de DDR4 à 3200 MHz.

La connectique reste aussi sensiblement la même. On y retrouve deux ports Thunderbolt 4, deux ports USB 3.2 Gen 2 Type-A et un lecteur de carte UHS-III. Côté sans fil, le Blade 15 de 2021 avait déjà droit au Wi-FI 6E et au Bluetooth 5.2, et on les retrouve naturellement sur ce nouveau modèle.

Le machine learning au cœur des priorités

La principale différence se trouve au niveau du prix. Là où le Blade 15 2021 était affiché à partir de 2500 $, ce Tensorbook sera commercialisé aux prix d’entrée de… 3500 $ ! Il y a de quoi être sceptique. Pourquoi diable Razer aurait-il autorisé ce constructeur tiers baptisé Lambda à ressortir un ancien modèle tout en augmentant son prix sans mettre le hardware à jour pour autant ? La réponse se cache au niveau du public ciblé.

En effet, la philosophie de cet appareil est très différente de cette de son prédécesseur. Rien à voir avec le Blade 15, qui est avant tout destiné aux power-users et aux joueurs; ici, nous avons affaire à une machine spécialement conçue pour les spécialistes de l’intelligence artificielle et du machine learning.

En optant pour un OS ultraléger comme Ubuntu, le constructeur a pris le parti de sacrifier la polyvalence de Windows afin d’optimiser autant que possible les performances en IA. Cette philosophie se concrétise par l’intégration native du Lambda Stack. Il s’agit d’une suite complète d’outils logiciels dédiés au machine learning. On peut citer l’incontournable plateforme CUDA et, mais aussi des outils de référence comme PyTorch ou Tensorflow.

Le premier représentant moderne d’un tout nouveau segment ?

Reste à voir si ce modèle suffira à trouver son public; vu l’essor fulgurant de l’IA en ce moment, il n’est pas impossible que des professionnels finissent par se laisser séduire. Mais en l’état, il s’agit plus vraisemblablement d’une forme d’expérimentation. Et vu sous cet angle, le Tensorbook devient un appareil très intéressant.

Il faut le voir comme un potentiel précurseur; il pourrait poser les bases d’un nouvel archétype de portables spécialement dédiés à l’IA. Nous pourrions alors assister à l’éclosion d’un nouveau segment, en parallèle des notebooks, ultrabooks et portables gaming que l’on connaît actuellement.

Enfin, The Verge formule une supposition très intéressante; on peut aussi imaginer que certains constructeurs souhaitent explorer l’idée d’une machine inspirée du Steam Deck, c’est-à-dire tournant sous Linux mais spécialisée dans le gaming. Il est encore beaucoup trop tôt pour l’affirmer catégoriquement, mais il n’est pas exclu que nous assistions bientôt au début d’une véritable vague d’appareils portables sous OS open source !

Ce Tensorbook est disponible à cette adresse à partir de 3500 $ (3238 €).

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2 commentaires
  1. Quoi qu’il en soit, le portable lui-même n’est finalement pas dédié aux professionnels. C’est ce qui est installé dessus qui en fait un produit pro.

    Rien n’empêchera un technicien d’acheter la version gamer du portable, et y installer Linux et ces mêmes outils.

    J’ai vu pas mal de boîtes le faire, d’ailleurs. On peut économiser 1000 € pour du matériel équivalent, voire un support quasi-équivalent en fonction de la marque.

  2. Si c’est le même hardware que l’autre et que tout ce qui change, c’est le OS avec ces software… Le gens se font avoir solide, le OS est gratuit et la suite de logiciel mentionné l’est aussi.

Les commentaires sont fermés.

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