Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook s’apprête à réaliser un coup de maître : après avoir ouvertement critiqué la lourde commission (jusqu’à 30%) imposée par Apple à chaque achat réalisé par le biais de son App Store, le groupe de Mark Zuckerberg va lui aussi prélever des frais sur les transactions qui auront lieu dans le métavers. Et elles grimperont jusqu’à près de 50%.
Meta aussi veut sa part du gâteau
Contrairement à Apple et Google qui multiplient les sources de revenus grâce à leurs différents services, Meta avait jusqu’à présent misé sur la publicité pour faire fructifier son activité. Une activité qui fonctionne. En 2021, l’entreprise a généré 115 milliards de dollars de revenus publicitaires, un record historique. Mais ses ambitions dans le métavers pourraient bien changer la donne, notamment avec l’arrivée de contenus virtuels qui pourront être vendus sous la forme de NFT pour enrichir le monde virtuel promis par Mark Zuckerberg.
C’est donc tout logiquement qu’un porte-parole de la firme a confirmé à la CNBC : “Meta prendrait une réduction globale allant jusqu’à 47,5% sur chaque transaction. Cela inclut des «frais de plate-forme matérielle» de 30% pour les ventes effectuées via le Meta Quest Store, où il vend des applications et des jeux pour ses casques de réalité virtuelle. En plus de cela, Horizon Worlds facturera des frais de 17,5”. Interrogé par The Verge, le vice-président de Meta Horizons, Vivek Sharma, a indiqué qu’il s’agissait-là “d’un taux assez compétitif sur le marché”, et que cette commission n’empêcherait les créateurs de contenu de toucher leur part du gâteau.
Il faut admettre que la situation est assez ironique : après avoir ouvertement critiqué les 30% de commission de la marque à la Pomme, après avoir martelé que la politique d’Apple rendait plus compliquées “les opportunités pour les créateurs de gagner de l’argent grâce à leur travail”, Meta s’apprête à s’offrir une taxe encore plus importante. Rappelons aussi qu’il y a quelques mois en juin dernier, Facebook promettait de multiplier des services gratuits pour les créateurs et créatrices de contenu jusqu’en 2023, tout en assurant par la suite une commission “inférieure aux 30% qu’Apple et d’autres prennent”. Force est de constater que tout ne se passera pas comme prévu, et que les internautes seront les premiers à en payer (littéralement) les frais.
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