“Le Web3 contient les graines d’un futur dystopique”, rapportait cette semaine le cabinet d’analyse Forrester Research. Alors que 2021 a vu exploser les NFT, les cryptomonnaies et les métavers, la firme dresse un constat placide sur la situation : on est encore loin du web décentralisé rêvé par les Big Tech. Derrière le concept de Web3 se cache souvent une montagne de concepts plus ou moins flous, qui font surtout le bonheur des investisseurs idéalistes et des escrocs.
L’impossible décentralisation du web ?
Disponible sur le site officiel de Forrester pour la modique somme de 1500$, le rapport du cabinet d’analyse fustige d’abord l’impossibilité — pour le moment — de s’engouffrer dans le Web3, cette idée d’un Internet décentralisé appartenant à ses utilisateurs. À l’heure des GAFAM, cet idéal basé sur l’utilisation des blockchains est encore loin de fonctionner, et il se heurtera sans doute très vite à la réalité des usages. Même lorsqu’il est question de cryptomonnaies, les chaînes de blocs ne seraient jamais inviolables, rapporte le cabinet. Les smart contracts et les codes open source n’y changeront rien, certaines personnes mal intentionnées trouveront toujours un moyen de contourner le système.
Décidément très pessimiste au sujet de la finance crypto, Forrester dresse aussi un bilan moins idéaliste que prévu au sujet des monnaies non fiduciaires : comme pour les richesses classiques, c’est un petit groupe d’individus qui détient la majorité des cryptomonnaies de la planète : “Tant que les financiers ne fermeront pas les robinets de cette machine à cash, le phénomène Web3 va continuer à voir fleurir des arnaques qui feront de l’ombre aux projets plus valorisants”. Des devises basées sur la blockchain, mais qui ne fonctionneraient pas sans le soutien d’institutions centralisées, souligne le cabinet d’étude.
Que faut-il retenir du bilan dressé par Forrester ? En réalité, il semblerait que le Web3 soit moins pessimiste que ne le pressent le cabinet d’études. Certes, l’idée d’un Internet décentralisé est encore loin d’être une réalité, surtout à l’heure du règne hégémonique des GAFAM, qui font la pluie et le beau temps avec nos données personnelles. Cependant, le projet porte surtout l’idée d’un web plus éthique, plus sécurisé et plus respectueux de ses utilisateurs et utilisatrices, ce qui, soyons réalistes, n’arrivera pas du jour au lendemain.
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Un nouveau type de framework peer-to-peer est en train de finaliser sa phase alpha : Holochain. Un vrai espoir pour la décentralisation d’internet !
Internet est un réseau distribué (ou décentralisé) par conception. S’il s’est centralisé, c’est pour des raisons évidentes d’efficacité et d’économie d’échelle.
Et on constate la même chose avec à tout ce qui est appelé “Web3”, vague terme marketing sans réelle définition dont l’objectif est uniquement d’attirer les investissements d’argent réel.
Le seul objectif est la financiarisation des interactions sur Internet. Pire, d’un point de vue éthique, le web3 est une régression majeure puisqu’il se base sur des bases de données non modifiables autrement que par ajout. Où est l’éthique quand le droit à l’oubli n’existe pas ?
Il y a eu de nombreuses tentatives décentraliser le web (Freenet, GNUnet, Tor …) qui n’avaient pas pour but de faire grimper le prix d’un ou plusieurs actifs spéculatifs. Ce qu’il faut en retenir c’est qu’en fonction des priorités de chacun, la solution ne sera pas là même. Si le sujet est le contrôle de ses propres données, l’auto-hébergement est la meilleure solution. Si c’est la rapidité du réseau, concentration du réseau est gage d’efficacité.
Je ne vais pas tous les lister, mais globalement le Web3 est un concept flou qui révèle une nouvelle tentative de trouver un problème à une solution appelée “blockchain publique”
L’auto hébergement est déjà complètement possible et ? personne a part 3 barbus le font, car les responsabilités sont les memes que pour un site normal moins les moyens de sécurisations, de contrôle des données et de modération.
Le web3 est une chimere.
La décentralisation c’ est une posture politique qui, si elle peut être attirante a petite échelle, ne peut pas s’étendre au monde entier. La technologie serait forcée de retomber dans certains pièges de la centralisation et serait accaparée par qlq acteurs majeurs.
Je suis d’ accord a la fin de l’ article, le web 2.0 a donne la parole aux utilisateurs, le web3 pourrait leur donner un peu de pouvoir et imposer de l’éthique a la profession.