Capables de faciliter la glisse lors d’un rapport sexuel, les lubrifiants se déclinent depuis quelques années dans de nombreuses formules et compositions. Sur les sites spécialisés, certains se targuent ainsi d’augmenter les chances de procréation dans le cadre d’un rapport hétérosexuel. Une récente étude publiée dans le très sérieux International Journal of Gynecology & Obstetrics le 23 mars 2022 vient pourtant contredire ce postulat.
Selon un groupe de chercheurs sud-africains, les lubrifiants sexuels — y compris ceux destinés à améliorer la fécondité — auraient une incidence significative sur la procréation. Pour atteindre l’ovule, les spermatozoïdes doivent en effet être suffisamment mobiles afin de réussir à atteindre les trompes. L’utilisation d’un lubrifiant causerait un sérieux impact sur cette mobilité. Par rapport à leur déplacement naturel dans du sperme, les gamètes masculins mis en contact de ce corps étranger auraient enregistré des signes significatifs d’asthénospermie, alors même que les sujets d’étude n’en souffraient pas habituellement.
Pas de conséquences à long terme
Dans le cadre d’un projet de grossesse, le plus efficace semble donc de renoncer temporairement aux lubrifiants, y compris les marques spécialement pensées pour la procréation. Rappelons tout de même que cette diminution de la mobilité des spermatozoïdes liée au lubrifiant n’est qu’un effet temporaire, et qu’à condition d’opter pour un produit répondant aux normes européennes, les lubrifiants ne sont pas dangereux, bien au contraire.
En dehors d’un rapport procréatif, il est même conseillé d’utiliser ce type de produit, qui permet d’augmenter les sensations, mais surtout de diminuer les frottements liés à l’acte sexuel, ou à un manque de lubrification. Les glandes de Bartholin destinées à assurer la lubrification du vagin en cas d’excitation sexuelle sont à débit variable, et ne permettront que quelques minutes d’efficacité avant de nécessiter une aide extérieure.
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