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En Ukraine, Anonymous s’attaque directement aux soldats russes

En pleine cyberguerre, le groupe de pirates s’en est pris directement aux soldats russes, qu’il accuse de crimes de guerre.

La cyberguerre continue pour le groupe Anonymous. Depuis le début de l’invasion ukrainienne, le groupe de hackers a concentré sa force de frappe sur le Kremlin. Ces dernières semaines, il avait déjà réussi à diffuser des images interdites en direct à la télévision russe, avant de pirater les caméras de surveillance du pays, ainsi que plusieurs imprimantes de particuliers pour appeler à la résistance face au gouvernement de Vladimir Poutine.

Cette fois, c’est directement aux soldats russes que s’est attaqué Anonymous. Il y a quelques jours, le groupe a rendu publiques les données de plus de 120 000 membres de l’armée kremlinoise. Noms, dates de naissance, adresses et même numéro de passeport, la liste est longue, et contient de nombreuses informations critiques. Dans une publication Twitter postée dimanche 3 avril, les pirates justifient leur opération en expliquant : “Tous les soldats participant à l’invasion de l’Ukraine devraient être soumis à un tribunal pour crimes de guerre”.

Le terme “crime de guerre” n’est pas anodin. C’est le même qu’utilisait cette semaine l’Europe et le président américain Joe Biden, après le massacre de certaines villes — dont celle de Boutcha dans la banlieue de Kiyv — par l’armée russe. Définie par la Convention de Genève et plusieurs autres traités internationaux, “même la guerre a des règles”, rappelait il y a peu le Comité international de la Croix-Rouge. Les images de civils attachés et tués de sang-froid par l’armée russe pourraient avoir de lourdes conséquences internationales.

Un peu plus tôt dans le mois, Anonymous avait aussi rendu publics 15 Go de données volées sur l’Église orthodoxe russe. Le groupe a aussi annoncé avoir pris possession des satellites-espions de l’agence spatiale russe. Une information démentie par le Kremlin. En France, le groupe s’en est aussi pris aux entreprises qui refusent toujours de quitter le sol russe, comme Mulliez, qui détient notamment Auchan, Leroy Merlin et Décathlon.

Reste à voir si cette nouvelle fuite massive de donnée découragera certains soldats russes de poursuivre le conflit armé.

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