Noyé sous la pornographie, Twitch supprime une de ses fonctionnalités

Twitch a toujours adopté une position compliquée vis-à-vis des contenus sexuellement explicites. Il y a déjà plusieurs mois, la plateforme créait une catégorie spéciale “Bikinis et Jacuzzis” afin de rassembler les streams jugés trop sulfureux pour ses annonceurs. Alors que la pornographie est officiellement interdite, les vidéos mettant en scène des créatrices de contenu dans des positions suggestives se multiplient, et connaissent un succès mondial. L’un des exemples les plus célèbres de cet engouement reste sans doute la streameuse Amouranth, plusieurs fois sanctionnée mais jamais bannie, qui bénéficierait même d’un traitement de faveur de la part de l’entreprise.

Les Boost Twitch boostent surtout la pornographie

Cette fois, la plateforme doit composer avec l’une de ses nouveautés pay-to-win, les “Boost Train”, qui permettent en échange de dons financiers de la part d’une communauté de viewers, de mettre en avant des contenus en direct. Officialisée en octobre dernier, mais très récemment déployée, l’idée ne faisait déjà pas l’unanimité auprès des internautes, qui accusaient notamment la filiale d’Amazon de ne pas assez favoriser la diversité parmi ses créateurs de contenu. En plus de favoriser des chaînes déjà populaires (et riches), les Boosts ont aussi eu un effet autrement plus embarrassant : depuis quelques semaines, du contenu pornographique est régulièrement affiché sur la home de la plateforme.

https://twitter.com/thenoosh22/status/1509025702141734912

Selon un rapport publié sur Kotaku, c’est depuis la fin du mois de mars que des contenus sexuellement explicites ont proliféré sur le carrousel principal du site. Ces derniers violent évidemment le règlement de l’entreprise, mais il semblerait que Twitch ne parvienne pas à endiguer la situation. Pour reprendre le contrôle, la plateforme a donc fait le choix — radical — de supprimer les Boosts pour une durée indéterminée. Interrogé par le média américain, un porte-parole de l’entreprise a indiqué que cette mauvaise “expérience” allait profiter à l’entreprise, qui entendait désormais trouver un moyen “de créer des outils encore meilleurs pour la communauté”. Reste à voir si cela suffira.

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