L’avionneur européen a récemment testé en vol un A380 fonctionnant avec du carburant 100 % durable. Le gros porteur, qui sert habituellement de cobaye pour les innovations d’Airbus (c’est même le tout premier modèle produit par le constructeur !), a volé durant trois heures vendredi matin.
Carburant durable vs kérosène
Durant ce court vol, l’avion a brûlé 27 tonnes de « carburant d’aviation durable » (SAF, pour « sustainable aviation fuel »). En l’occurrence, il s’agissait d’un mélange mis au point par Total Energies. Airbus détaille la composition de ce SAF : des esters et des acides gras hydrotraités, « exempts d’aromatiques et de soufre ». Plus prosaïquement, il s’agit d’huile de cuisson usagée et d’autres déchets gras !
Cet A380, monstre des airs, a donc volé avec… le même huile qui sert à cuisiner. Une manière intéressante de recycler ce déchet gras, qui pourrait bien faire florès dans les moteurs des futurs avions. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Airbus expérimente avec le SAF. Un A350 a testé la solution en mars 2021, suivi par un A319neo en octobre dernier. Il est d’ailleurs prévu que l’A380 va de nouveau prendre les airs mardi prochain, cette fois pour un voyage entre Toulouse et Nice.
👀 who’s the next ✈️ to take off with 100% Sustainable Aviation Fuel…it’s the #A380! After the #A350 and the #A319neo last year, we’re so proud to continue our 100% SAF journey with this iconic aircraft that will remain in our skies for decades to come https://t.co/l3WS4fmiJM pic.twitter.com/PShaVbTMLh
— Airbus (@Airbus) March 28, 2022
Si ces tests se déroulent dans des avions modifiés pour prendre en charge 100 % de SAF, le constructeur précise que tous ses modèles sont certifiés pour voler avec un mélange de kérosène et de carburant durable à 50/50. Airbus n’en a pas terminé avec sa volonté d’atteindre l’objectif du zéro émission : l’hydrogène est une des solutions qui a le vent en poupe. D’ailleurs, cet A380 va être modifié pour voler avec de l’hydrogène d’ici à 2025…
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Ouais sauf que fabriquer de l’hydrogène c’est juste ultra gourmand en énergie, donc potentiellement ultra polluant. On ne fait que déplacer le problème.
@Arnith : Pas nécessairement , l’hydrogène peut être fabriqué lorsque les besoins énergétiques sont bas comme en été par exemple. Une solution idéale serait de récupérer l’excédent de production d’une source renouvelable comme l’hydroélectrique , le solaire, usine marémotrice , ect. , et de le convertir en hydrogène. On en est certes pas encore là mais le créneau est à développer.
on a 3 ans pour baisser nos émissions de CO2 pour avoir une terre vivable selon le dernier rapport du GIEC… Ce greenwashing de l’avion ne suffira pas. Il faut arrêter l’avion qui n’est pas vital…
PS: Votez pour un candidat sérieux en la matière!