L’un des sports préférés des amateurs de smartphone qui ont la fibre bricoleuse, c’est souvent de jouer avec la connectique de leurs appareils préférés. Depuis quelque temps et en particulier depuis l’année dernière, nous avons vu plusieurs projets de ce genre fleurir sur les iPhones; l’ingénieur Ken Pillonel s’est ainsi illustré en remplaçant la prise Lightning par un port USB-C. Cette fois, il profite du 1er avril pour prendre le problème par l’autre bout avec le premier smartphone Android équipé d’une prise Lightning et entièrement fonctionnel.
À l’origine, l’objectif de son premier projet (voir la vidéo plus bas) était de s’affranchir des limites inhérentes au format propriétaire d’Apple; en remplaçant cette prise par le format USB-C, qui serait presque universel sans les réticences de la marque à la Pomme, il l’a immédiatement rendu compatible avec davantage d’appareils.
Mais dans ce cas de figure, on peut se poser la question de la pertinence de cet échange. Sur son Galaxy A51, y a-t-il vraiment une bonne raison de passer sciemment au connecteur des appareils Apple, sachant que ces derniers compensent surtout grâce à l’écosystème sans fil propre à la marque ? À première vue, l’intérêt du projet, présenté sous la forme d’un Short YouTube disponible ici, est tout sauf évident.
Pillonel confirme d’ailleurs cette interprétation; le concept n’a effectivement aucun sens pratique. Il s’agit simplement d’un petit défi d’ingénierie amusant, et préparé avec humour spécialement pour la journée préférée des farceurs. “Je ne m’attends pas à ce qu’une personne saine d’esprit veuille faire ça à son appareil”, s’amuse-t-il. “C’était pour m’amuser, pour voir si je pouvais y arriver”. Les rares personnes qui étaient enthousiasmées par cette idée saugrenue seront donc déçues d’apprendre qu’elles ne pourront pas mettre la main sur ce drôle d’engin.
Un poisson d’avril, mais aussi un vrai défi d’ingénierie
Mais même s’il s’agit d’un projet à l’intérêt discutable , l’opération était loin d’être triviale pour autant. Le concept a peut-être de quoi faire rire, mais faire fonctionner la technologie d’Apple dans un environnement différent est une tâche complexe qui n’est pas à portée de l’amateur moyen. “C’était une modification complexe qui m’a forcé à sortir des sentiers battus”, affirme l’ingénieur dans une interview à Engadget.
En effet, Apple est connu pour son écosystème numérique extrêmement cloisonné. La Pomme n’aime pas qu’on la sorte de son verger personnel; entre ses connecteurs propriétaires, son écosystème cloud autocentré et son allergie notoire à l’autoréparation, il faut prendre son courage à deux mains pour utiliser un appareil Apple hors des usages définis par son constructeur.
Le connecteur Ligntning en lui-même a d’ailleurs été le principal obstacle de Pillonel. Toujours dans l’interview à Engadget, l’ingénieur explique que ces câbles sont “intelligents”; ils ne rechargeront pas la batterie à laquelle ils sont connectés sans poser de question. Pour avoir droit à sa ration de courant, l’appareil doit montrer patte blanche et prouver qu’il appartient bien à l’écosystème Apple.
Pillonel a donc dû trouver un moyen d’outrepasser cette vérification, mais aussi de faire tenir sa contre-mesure dans le châssis étriqué de l’engin. Il a fini par arriver à ses fins; au bout du compte, il a obtenu un mais avec un résultat nettement moins bien fini que sur son iPhone USB-C, de son propre aveu.
Il ne détaille pas son processus dans l’interview. En revanche, il a aussi promis de publier prochainement une explication détaillée sur sa chaîne YouTube, à cette adresse, afin de satisfaire la curiosité d’un public friand de détails techniques pointus.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.