Le chiffre fait froid dans le dos. Selon un sondage de l’Ifop commandé par Galeon, une startup spécialisée dans le partage de données médicales, 4 Français sur 10 ont été victimes d’un piratage. À noter que cette enquête a permis d’interroger un peu plus de 1 000 personnes au cours du mois de mars 2022.
Vol de données bancaires, usurpation d’identité, vol de photos et de vidéos, ou encore publication de conversations privées, les craintes sont multiples et clairement indiquées dans ce rapport. Nous avons épluché ces résultats, voici les principaux points qu’il faut en retenir.
Le piratage de données : une réalité pour de nombreux français
C’est le premier constat de ce sondage : 41 % des Français disent avoir été piratés au cours de leur vie. Et pour 7 % d’entre eux, le traumatisme est très récent puisque ce hack est survenu au cours des 12 derniers mois. Ce résultat n’est pas fait pour nous surprendre lorsque l’on sait que le volume des cyberattaques s’est considérablement accru depuis le début de la pandémie.
Si ce résultat est globalement homogène selon les classes d’âge et les catégories socio-professionnelles, on constate toutefois que les personnes âgées de plus de 65 ans ont été un peu plus touchées que celles âgées entre 25 et 34 ans : 48 contre 42 %. Le contraste est encore plus saisissant avec la tranche d’âge située entre 50 et 64 ans : seulement 28 % affirment avoir été piratées.
Cette enquête a aussi permis de constater quelles étaient les principales craintes des Français en lien avec le piratage de leurs données. La peur de voir ses informations bancaires dérobées concerne 88 % des répondants, juste devant le vol d’argent : 87 %
Le menace très concrète d’une usurpation d’identité inquiète 86 % des Français, tandis que 80 % évoquent le vol de données sur leurs ordinateurs comme un risque majeur. Le vol des identifiants des réseaux sociaux fait aussi partie des périls les plus mentionnés à 72 %, et devance celui des photos et des vidéos personnelles : 70 %.
Enfin certains dangers sont un peu moins cités mais leur possibilité n’en demeure pas moins problématique, à l’image de la publication des conversations privées (58%), de l’accès à l’historique de navigation (51%), ou encore de « la publication de photos de vous/vos partenaires nus ou dénudés » (38%).
Les Français ne font pas confiance aux réseaux sociaux
Dans ce contexte, la confidentialité et la protection des données revêt donc une importance majeure. Et justement, l’Ifop a souhaité mesurer la confiance des Français dans les différents acteurs chargés de cette mission.
À cet égard, les organisations ne sont clairement pas toutes logées à la même enseigne. Ainsi, les banques, ou encore les collectivités locales ont globalement l’approbation des personnes sondées obtenant 73 et 55 % d’approbation.
Mais la donne est largement différente en ce qui concerne les grandes plateformes de commerce en ligne (40 %) et les réseaux sociaux tels qu’Instagram, Facebook et Twitter : 21 %. On peut d’ailleurs comprendre le scepticisme des Français au regard des nombreux scandales qui ont touché les géants du web au cours de ces dernières années.
Toutefois, et c’est un léger motif d’espoir pour ces acteurs, les Français âgés entre 18 et 24 ans leur font davantage confiance pour protéger leurs informations personnelles que leurs aînés âgés de plus de 65 ans : 31 contre 15 %.
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Pour avoir été victime d’une arnaque (le mec avait toutes mes infos privées y compris mon numero de CB), ce qui fait peur c’est de devoir se battre auprès de sa banque pour récupérer l’argent perdu.