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L’Europe s’en prend à iMessage, Messenger et WhatsApp : qu’est-ce qui va changer ?

L’Union européenne vient d’approuver le DMA, et promet déjà une réforme des plateforme de messagerie instantanée.

En Europe, les grands services de messagerie vont devoir mettre la concurrence de côté, pour accepter une interopérabilité totale entre leurs différents services. Après de longs mois de négociations entre le Conseil et le Parlement européen, ainsi que les 27 États membres de l’UE, le DMA (Digital Markets Act) entend mettre définitivement fin aux abus des géants du numérique –  Google et Apple en tête – et tout particulièrement à leurs pratiques anticoncurrentielles.

iMessage va devoir jouer la compatibilité

Concrètement, les GAFAM vont devoir revoir en profondeur leur copie concernant leurs services de messagerie instantanée. Toute plateforme ayant à son actif plus de 45 millions d’utilisateurs et utilisatrices mensuels devra désormais être compatible avec le reste de la concurrence. Un utilisateur d’iMessage devra ainsi être en mesure d’envoyer un fichier ou de passer un appel à un contact sur WhatsApp, et inversement.

L’idée d’un service de messagerie global compatible avec l’ensemble des plateformes privées  sonne comme un peu utopique, en réalité il est surtout titanesque. Cela nécessite de repenser l’ensemble des systèmes pour développer un protocole commun, qui permettrait aux messages de passer d’une application à l’autre sans perdre en contenu.

Le DMA veut aussi restreindre les publicités et les assistants vocaux

Toujours dans l’optique de créer un web européen plus respectueux de la vie privée des utilisateurs, le projet de loi DMA obligera aussi les entreprises à faire preuve de davantage de transparence lorsqu’elles collecteront des données personnelles à des fins publicitaires. Ces dernières devront désormais demander le consentement explicite de l’internaute, sous peine de sanctions pouvant atteindre 20% de leur chiffre d’affaires mondial en cas de récidive.

Outre l’interopérabilité et les publicités, les assistants vocaux sont eux aussi dans le viseur du DMA. L’Europe prévoit en effet d’obliger les constructeurs à ne plus limiter leurs appareils à un seul moteur de recherche ou à un assistant vocal défini. Une décision qui n’arrange évidemment pas Apple, l’entreprise ayant pris pour habitude de restreindre les fonctionnalités de ses produits sur iOS pour privilégier Siri, Safari et le reste de ses solutions logicielles. D’ici quelques mois, il devrait donc être possible de profiter d’Amazon Alexa ou de l’assistant Google directement depuis un iPhone.

Dans le détail, le DMA semble particulièrement ambitieux, mais s’inscrit pourtant dans la continuité logique des démarches entreprises par l’UE des dernières années. En mettant en place “des obligations applicables immédiatement, des délais courts et stricts (pour corriger les fautes éventuelles) et des sanctions dissuasives”, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton espère (enfin) réussir à légiférer sur l’hégémonie des GAFAM.

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1 commentaire
  1. > Toute plateforme ayant à son actif plus de 45 millions d’utilisateurs et utilisatrices mensuels devra désormais être compatible avec le reste de la concurrence. Un utilisateur d’iMessage devra ainsi être en mesure d’envoyer un fichier ou de passer un appel à un contact sur WhatsApp, et inversement.

    je lis là de gros raccourcis.
    le texte original dit :

    > devront s’ouvrir et être interopérables avec les plus petites plateformes de messagerie, si elles en font la demande.

    Autrement dit, il n’est pas dit que IMessage devra devenir compatible avec Whatsapp, il est dit que s’ils veulent, ils peuvent faire la demande pour pouvoir interagir avec l’autre système.

    en gros, ce que cette réglementation changera, c’est que les “Gros” devront mettre à disposition une API pour interagir avec leur système.

    Il ne sera donc pas nécessaire de réunir tout le monde, pour mettre en place un format d’échange standard, ce qui, en plus d’être irréaliste, impliquerais de potentiels changement de CGU, Securité, etc. qui pourraient en faire partir certains des-dites plateformes.

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