La situation mondiale reste particulièrement tendue en ce moment; la pression n’est toujours pas retombée depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et on ne distingue que très peu de signes d’apaisement. Hier, c’est la Corée du Nord qui a mis son propre grain de sel dans ce chaudron géopolitique bouillonnant en lançant un missile balistique intercontinental (ICBM) qui a touché l’espace maritime appartenant au Japon.
D’après ABC qui relaie une communication des autorités nipponnes, le missile en question aurait volé environ 71 minutes et aurait touché l’océan environ 1000km plus loin, au beau milieu de la zone économique exclusive du Japon. D’après la même source, il s’agissait d’un “nouveau type” d’ICBM baptisé Hwasong-17.
Un “acte scandaleux” condamné à l’international
Avec ce lancement, le pays de Kim Jong-un a rompu avec la ligne de conduite qu’elle s’imposait elle-même depuis 2017, date du dernier tir d’ICBM par la Corée du Nord. Le pays avait ensuite annoncé qu’il mettrait fin à ses tests d’équipements militaires à longue portée, à commencer par ces fameux ICBM.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Cela a commencé par le Japon, directement ciblé par cette démonstration de force. Le Premier ministre a dénoncé un “acte scandaleux et impardonnable”. Il estime qu’en agissant ainsi , la Corée du Nord “menace la paix et la sécurité du Japon, de la région et de la communauté internationale”, d’après des propos rapportés par l’AFP.
Même son de cloche du côté du président sud-coréen Moon Jae-in, qui a immédiatement dénoncé une “rupture” de la “promesse du président Kimg Jong-un à la communauté internationale”. Toujours d’après l’AFP, l’armée coréenne a également riposté avec plusieurs tirs de missiles symboliques.
La réaction a été sensiblement la même du côté des Nations Unies; l’institution dénonce une “nouvelle brèche” qui constitue une “violation claire des résolutions du soleil de sécurité de l’ONU”. “Le lancement d’ICBM représente un risque significatif d’escalade des tensions dans la région”, prévient son directeur Antonio Guterres. Ce dernier a également exhorté le pays à respecter ses engagements, et à suspendre ces tests une bonne fois pour toutes.
Plusieurs tirs discrets en l’espace de quelques mois
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le trublion coréen s’illustre ainsi ces derniers mois. Reuters rappelle que le 19 janvier dernier, l’administration de Kim Jong-un avait annoncé qu’elle “envisageait de reprendre toutes les activités suspendues”, invoquant une stratégie de défense contre les États-Unis.
L’agence de presse rappelle aussi que Pyongyang a déjà procédé à 11 lancements de missiles depuis le début de l’année. Pour l’instant, il ne s’agissait cependant pas de missiles intercontinentaux comme ça a été le cas jeudi 24 mars.
Il conviendra donc de laisser traîner un œil du côté des deux Corée lors de mois à venir. Il n’est pas exclu que les tensions repartent à la hausse dans ce secteur, dans un contexte déjà tendu où l’Europe et le monde ne parviennent pas à s’extraire du bourbier provoqué par l’invasion de l’Ukraine.
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un ICBM à 6000m d’altitude, curieux….
En fait c’est une erreure de frappe, il s’agit de 6000 Km d’altitude. Une correction de l’article?
Pour le coup 6000 km ca parait un peu haut, surtout quand on sait qu’ISS n’est qu’a 410 km…