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Invasion de l’Ukraine : la Belgique recule sur la sortie du nucléaire

En Belgique, la crise entre l’ Ukraine et la Russie a poussé le gouvernement à décider d’un report de la sortie du nucléaire. Il faudra désormais attendre 2035, alors qu’elle était initialement prévue en 2025.

Ces dernières années, la mode était plutôt à la sortie du nucléaire, notamment du côté du gouvernement allemand qui compte s’en débarrasser. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne; de nombreux acteurs souhaitent que des moyens supplémentaires soient réinjectés dans la filière nucléaire. Et c’est exactement ce que va faire la Belgique.

D’après TechExplore, le gouvernement belge a décidé le 19 mars de repousser son plan de sortie du nucléaire. Selon le programme en vigueur jusque là, le pays était censé parvenir à cette échéance à l’horizon 2025; il est désormais repoussé d’une décennie.

Le gouvernement fédéral a décidé de prendre la décision nécessaire de rallonger la vie de nos deux réacteurs nucléaires de dix ans”, a expliqué le Premier ministre Alexander De Croo. Ils resteront donc en activité jusqu’à 2035, à moins qu’un nouveau revirement de situation ne survienne entre temps.

Une réaction au contexte géopolitique “turbulent

Sans surprise, il s‘agit effectivement d’une réaction directe à la situation politique et militaire très tendue. “Cette extension va renforcer notre indépendance vis à vis des combustibles fossiles dans cet environnement géopolitique turbulent”, explique l’homme d’Etat.

En effet, la relative dépendance de l’Europe à l’énergie russe est réapparue au grand jour ces dernières semaines. Par exemple, le pays assure environ 40% des besoins européens en gaz, et ce chiffre avoisine même les 75% dans certains pays comme la Bulgarie.

Sans surprise, depuis le début de la crise en Ukraine, les prix de l’énergie ont donc commencé à flamber en Europe. Forcément, les décideurs européens passent les alternatives en revue pour éviter de se retrouver avec le couteau sous la gorge. Et le nucléaire fait partie des candidats les plus intéressants pour récupérer un certain degré de contrôle.

“Pendant trop longtemps, notre pays a manqué de vision”, a annoncé De Croo dans une conférence de presse relayée par TechXplore. “Cela a provoqué beaucoup d’incertitude. Le plan que nous avons mis sur la table aujourd’hui répond à ce manque de vision”, conclut-il.

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