Rien de nouveau sous le soleil pour TSMC, qui continue de dominer outrageusement son sujet. Au trimestre dernier, le fondeur taïwanais a encore raflé la première position au classement mondial des fondeurs en termes de revenus bruts, et aucun de ses concurrents ne semble en mesure de contester son trône.
C’est bien simple : à l’échelle de la planète, aucune autre entreprise n’arrive ne serait-ce qu’à s’en rapprocher. En effet, il dispose toujours d’une avance plus que confortable. Malgré un léger recul (-1%), il a généré à lui seul 52.1% des revenus globaux de cette industrie, tous fondeurs confondus; cela représente au total 15,7 milliards de dollars (~14,2 milliards d’euros) sur le dernier trimestre.
Cette domination, TSMC la doit en grande partie à son statut de plaque tournante dans l’industrie des semiconducteurs. Fort d’un investissement récent de 100 milliards sur trois ans, il dispose en effet d’une réputation à toute épreuve en termes de qualité et de tenue des délais; des éléments très importants pour son catalogue de clients prestigieux, qui comporte de nombreux titans du hardware comme Nvidia ou Apple.
On peut aussi citer le cas de Qualcomm, qui pèse particulièrement lourd dans ce classement. En effet, cet acteur incontournable de l’industrie des semiconducteurs a choisi de fausser compagnie à Samsung, actuellement deuxième au classement avec 18.3% de part de marché . D’après Retailnews, celui-ci ne parvenait pas à satisfaire ses attentes en termes de rendement sur le segment haut de gamme… et le géant américain a donc fini par confier le bébé à la chaîne logistique en béton armé de TSMC.
Samsung 2e, mais loin derrière
Une mauvaise nouvelle pour Samsung; d’après Trendforce, qui a compilé ces résultats, le coréen affiche pourtant des résultats records ce trimestre. Il présente une hausse trimestrielle impressionnante de 15,3 %, et atteint ainsi les 5,54 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) sur les trois derniers mois, soit 18,3% de part de marché.
Mais même ce résultat encourageant ne suffira probablement pas à changer la dynamique. Toujours selon TrendForce, Samsung ne progresserait tout simplement pas assez vite pour rester dans la course face à l’ogre taïwanais. La conclusion qui s’impose est donc assez claire; non seulement TMSC fait largement la course en tête, mais il est aussi sur une excellente dynamique qui le rend presque intouchable en l’état.
D’autres firmes participent d’ailleurs à la domination de l’industrie taïwanaise dans ce secteur. Derrière les deux géants, c’est United Microelectrics Corporation, une autre firme originaire de l’île, qui occupe la dernière marche du podium. Le top 5 est complété par GlobalFoundries (6,1% du marché) et le chinois SMIC (5,2%).
Un succès qui fait des envieux
La question de ce dernier est d’ailleurs très intéressante. En effet, tout comme les États-Unis avec leur subvention à 52 milliards à destination des fondeurs, la Chine essaie tant bien que mal de devenir entièrement autonome sur le segment des semiconducteurs. Mais les performances globalement décevantes de son champion national SMIC inquiètent de nombreux observateurs.
En effet, certains experts redoutent que cette situation incite encore davantage la Chine à prendre totalement le contrôle de Taïwan. Rappelons que l’île fait l’objet d’un bras de fer diplomatique entre les Taïwanais, qui revendiquent leur indépendance, et le parti de Xi Jinping qui considère que l’île fait partie intégrante du territoire chinois; il ne fait aucun doute que la perspective de pouvoir contrôler un tel titan serait un avantage stratégique immense sur le plan géopolitique. Et il ne s’agit pas seulement d’économie.
Vu l’importance de TSMC sur ce marché absolument vital, l’institution qui la contrôle dispose d’un moyen de pression gigantesque sur les entreprises qui en dépendent… notamment du côté américain. Et connaissant la volonté assumée de Xi Jinping de faire de la Chine un champion mondial toutes catégories, cette opportunité est probablement très intéressante du point de vue du gouvernement chinois. Il conviendra donc de suivre l’évolution de ce classement à travers le prisme de la situation politique à Taïwan lors des années à venir.
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Ce n’est pas les revenus qu’il faut regarder, mais le nombres de chips fabriqués.
On n’a pas besoin de mettre une puce de 5 nano dans une machine a laver ou un fer a repasser ou une voiture, pourtant ces chips en 14 ou 28 nano représentent 90% des ventes, mais faible en revenus, mais absolument necessaire a d’autres industries.
Les Chinois n’envahiront pas Taiwan, c’est Taiwan qui viendra a la Chine, quand TSMC aura fini son usine aux USA, cela fera moins de haut revenu aux Taiwanais, ils restera que les champs d’ananas, les Taiwanais demanderont eux-meme d’etre rattacher a la Chine pour ne pas être déclassés.
Le dépeçage d’entreprises par les américains ne sont pas nouveaux, Alstom par hazard.
J’habite dans le Guangdong a 5 kms d’une zone technologique, faut voir depuis 1 an, la construction d’usines gigantesques de fabrications de puce, qui seront mise ne service en 2023.