Mardi 15 mars, la Commission Nationale de Santé de Chine a enregistré 5154 cas de Covid-19 supplémentaires, d’après le média Hong-Kongais South China Morning Post.Officiellement, il s’agit de la plus grosse augmentation enregistrée en l’espace d’une journée sur le territoire chinois depuis le tout début de la pandémie, il y a plus de deux ans déjà.
Ce “record” pourrait être lié à un changement dans la prise en charge nationale de la maladie. En effet, jusqu’à présent, le pays de Xi Jinping n’enregistrait pas les personnes asymptomatiques dans ces statistiques; administrativement parlant, ces dernières n’étaient donc pas de “vrais” cas de Covid-19.
Quoi qu’il en soit, ce chiffre témoigne d’un contexte de progression inquiétante du virus, si bien que les autorités se sont résolues à verrouiller plusieurs métropoles majeures. Cela concerne notamment l’immense Dongguan et Shenzhen, le centre névralgique de la tech chinoise. Les deux villes sont en quarantaine complète avec des restrictions très strictes. D’autres mégalopoles comme Shanghai font aussi l’objet de restrictions un brin moins draconiennes.
Le protocole chinois se heurte au variant Omicron
Jusqu’à présent, la Chine s’en était relativement bien sortie dans la gestion des grosses poussées. Elle a développé un protocole de choc baptisé “zéro Covid” à base de protocoles de confinement draconiens et de campagnes de test massives et immédiates. Les personnes assignées à résidence font aussi l’objet d’un contrôle extrêmement strict. Contrairement à d’autres gouvernements qui ont laissé le choix aux individus, les autorités sanitaires chinoises ont aussi rendu obligatoires les applications de traçage local.
Mais tout a changé avec l’arrivée du fameux variant Omicron. Plusieurs études affirment que cette souche est moins dangereuse que les précédentes; mais ces mêmes sources ont aussi déterminé qu’il était nettement plus contagieux que le variant Delta qui l’a précédé. Il voyage donc plus rapidement dans la population, et est forcément plus difficile à contenir.
À l’heure actuelle, ces chiffres officiels demeurent relativement faibles dans l’absolu. Pourtant, le gouvernement chinois a tout de même choisi de serrer la vis, car les enjeux sont considérables. Comme chacun le sait, la population chinoise est massive et dépasse très largement le milliard de personnes. Son territoire comprend aussi plusieurs gigantesques mégalopoles. Le nombre d’infections pourrait donc flamber à une vitesse fulgurante si la situation dégénérait dans l’un des foyers de l’épidémie.
Assez peu de cas dans l’absolu, mais une tendance à suivre
Certains observateurs continuent d’émettre des doutes sur l’exactitude de ces données. Le chiffre de 120.000 contaminations en deux ans, en particulier, fait grincer certains épidémiologistes des dents. Il semble en effet exceptionnellement bas dans un pays dont la population dépasse allègrement le milliard d’individus. À titre de comparaison, c’est moins que le nombre de cas recensés en France… sur la seule journée du mardi 15 mars, soit 116.000 nouveaux cas, alors que la population de l’Hexagone est presque 20x inférieure.
Mais globalement, il est indéniable que le cumul de toutes ces directives, parfois extrêmes au point d’être inenvisageable en Europe, a eu un impact sur la propagation du virus. Plus que les chiffres précis, il sera donc intéressant de suivre la tendance, puisque le nombre d’infections a doublé en une journée. Car vu l’immense réservoir de population que constitue la Chine, une flambée sérieuse du virus à l’échelle du pays entier pourrait avoir des conséquences considérables pour toute la planète.
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Il n’y a pas de doute sur le nombre de cas en Chine, j’y habite, jamais été une seule fois en confinement.
Quand on regarde ce qui se passe en Corée du Sud depuis 8 jours, 300 000 a 400 000 cas par jours, il y a plus de morts en 8 jours que durant les 2 dernières années.
La Chine a pris les devants en confinent les villes ou il y a le plus de cas. (les frontières sont toujours fermées, sauf pour les Chinois qui veulent rentrer au pays).
A Shenzhen, les 17 millions d’habitants seront testes 3 fois du 14 au 17 mars 2022.