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M1 Ultra : la puce Apple est-elle plus performante qu’une RTX 3090 ?

Avec sa puce M1 Ultra, Apple ambitionne de battre la RTX 3090 de Nvidia grâce à un procédé novateur. Il convient cependant de rester prudent. Explications.

L’annonce d’une puce M1 Ultra a marqué les esprits lors de l’événement Peek Performance. Intégré dans le Mac Studio, elle promet de marquer un nouveau tournant dans l’émancipation d’Apple. Depuis l’annonce de la M1 en 2020, la firme développe sa solution avec des variantes intéressantes comme les M1 Pro et M1 Max. Des puces puissantes qui s’inclinent désormais avec l’arrivée de la déclinaison Ultra. Cette évolution ultime de la puce M1 se destine aux créateurs ou professionnels exigeants. Dès son annonce, nous avions d’ailleurs évoqué ce nouveau SoC qui va intégrer les machines les plus puissantes de la marque.

À lire : Apple M1 Ultra : une puce ultra puissante pour les Mac

Si l’on devait résumer la puce M1 Ultra, la prouesse d’Apple est d’avoir « fusionné » deux M1 Max dans une unique puce de 114 milliards de transistors. La marque utilise le terme UltraFusion pour décrire l’architecture de la quatrième déclinaison de sa puce M1. « La technologie innovante UltraFusion d’Apple a recours à un interposeur silicium qui connecte la puce via plus de 10 000 signaux, lui permettant de combiner une communication interprocesseur à faible latence et une large bande passante de 2,5 To/s », explique la société.

Apple M1 Ultra
© Apple

Une fusion au cœur d’une conception innovante

Simple en apparence, l’approche d’Apple est complexe à mettre en place et permet à la M1 Ultra d’être reconnue comme une seule et même puce. Cela simplifie son utilisation par le logiciel et pour les développeurs ; évitant les désagréments d’une configuration bi-processeur ou à plusieurs puces graphiques. Ces dernières peuvent offrir de belles performances, mais leur prise en charge est plus complexe et les performances peuvent être bridées.

Apple M1 Ultra
La puce M1 Ultra s’appuie sur une architecture UltraFusion. © Apple

L’Apple M1 Ultra est donc différente et se présente comme un SoC avec 20 cœurs CPU ; dont 16 cœurs hautes performances et 4 cœurs basse consommation, ainsi que 64 cœurs GPU. La marque multiplie tout par deux par rapport à la M1 Max et parvient à résoudre la redoutable question d’une conception multi-GPU.

Côté processeur (CPU), un premier retour sur Geekbench 5 indique que la puce Apple est impressionnante. Elle obtient un score de 1 747 points en single-core et de 24 055 points en multi-cores. Si la comparaison avec des puces AMD ou Intel est tentante, il est difficile de tirer des conclusions avec un benchmark.

Apple affirme que la puce M1 Ultra bat une RTX 3090

En revanche, la partie GPU est intéressante dans la mesure où elle est grandement mise en avant par Apple. Jamais avare de comparaisons, la firme de Cupertino affirme que sa puce M1 Ultra tient la comparaison avec une GeForce RTX 3090 de Nvidia. Dans un graphique présenté lors de la keynote, la société compare sa solution à une machine équipée d’un processeur Core i9-12900K et d’une carte graphique GeForce RTX 3090.

Apple M1 Ultra
Apple assure que la puce M1 Ultra (équipée d’un GPU 64 cœurs) fait jeu égal avec un RTX3090. © Apple

On constate que la partie graphique de la M1 Ultra fait bien mieux en consommant 200 W en moins. Il ne faudrait que 100 W environ pour la solution d’Apple, contre plus de 300 W pour une carte graphique Nvidia. Les résultats sont encore plus impressionnants, si l’on considère qu’il s’agit d’un circuit graphique accolé à un processeur. Même son de cloche d’ailleurs pour la partie CPU.

Faut-il croire Apple ? Oui et non

Si les précédentes itérations confirment que la puce M1 est performante, le graphique présenté par Apple soulève de nombreuses questions. Il a été dévoilé dans un contexte particulier afin de mettre en valeur les capacités du SoC M1 Ultra. De plus, les précédentes annonces de la marque nous invitent à rester prudents. Lors de l’annonce de la M1 Max, Apple promettait des performances comparables à celle d’une Nvidia GeForce RTX 3080 mobile ; ce qui n’était pas toujours le cas en usage réel.

Avec certaines applications optimisées, la solution d’Apple est en effet en mesure de venir titiller la carte de Nvidia ; en particulier dans des logiciels de production (photo, vidéo…). En revanche, le constat est moins flatteur en jeu où la partie GPU de la M1 Max est plus proche d’une RTX 3060. C’est déjà intéressant si l’on tient compte de l’approche et des attentes d’Apple, mais pas aussi impressionnant qu’annoncé.

RTX 3090 vs puce M1 Ultra, une comparaison délicate

Il ne serait pas surprenant de voir le schéma se répéter avec la M1 Ultra. Apple sera sans doute capable – comme il l’affirme – de s’approcher d’une RTX 3090 dans certaines conditions. Cependant, la Pomme sera probablement moins à l’aise dans les jeux et c’est finalement logique. Même s’il est possible de jouer sur macOS, la M1 Ultra (et un Mac Studio) se destine plutôt à des usages professionnels. On peut citer le rendu 3D ou le traitement d’images complexes.

Apple M1 Ultra
Les différentes puces de la gamme M1 (M1, M1 Pro, M1 Max et M1 Ultra). © Apple

La puce a d’ailleurs été développée dans cet esprit d’intégrer une machine de productivité, contrairement à une RTX 3090. Nvidia vise plutôt les joueurs avec une carte aussi puissante et prépare d’ailleurs une nouvelle carte graphique encore plus performante. Très attendu, la RTX 3090 Ti veut s’emparer du titre de future reine des GPU ; nous aurons l’occasion de voir où se situe la situation d’Apple.

Enfin, on attend également l’arrivée d’un nouveau Mac Pro pour voir jusqu’où peut aller la puce Apple. Avec le Mac Studio, la M1 Ultra nous donnera un avant-goût de ce que la marque à la pomme peut proposer dans un système (très) haut de gamme.

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3 commentaires
  1. Si certains se posent encore la question après la lecture de l’article, On parle bien ici d’un GPU à destination des professionnels.
    Dans le cadre d’une utilisation en montage vidéo ou de génération de scènes 3D, la puce est «  comparable » (et encore, car assistée par des décodeurs matériels spécifiques).
    Dans un cadre orienté jeu vidéo, les décodeurs étant inutilisés, la puissance brute de la puce seule n’atteint pas celle d’une 3090, même de loin.
    De toute manière, jouer sur Mac restera une possibilité secondaire sur des machines avant tout prévues pour la production; Et acheter un Mac Dans le but principal de jouer reste une erreur.

  2. Je suis d’accord DarkAngel5666, c’est avant tout un matériel de production, mais si je peux jouer à quelques jeux AAA sur un Mac studio ça peut donc m’éviter d’investir dans un PC à 1500~2000€. Il y aura aussi une économie intéressante sur la facture d’électricité.

  3. “Et acheter un Mac Dans le but principal de jouer reste une erreur.”
    on se demande bien pourquoi, quand apple nous montre en ce moment qu’il arrive à égaler les performances des meilleures cartes graphiques de la compétition, tout en consommant 3x moins, sans faire de bruit, et en pouvant également le faire sur batterie, pour les portables.

    L’erreur, ce serait de ne pas considérer ce pas de géant dans le monde du jeu, tellement évident pour quelqu’un d’éduqué sur ce point.
    J’ai toujours détesté Apple, pour de bonnes raisons, et je suis en train d’envisager l’achat d’un M1 max ou ultra pour d’aussi bonnes raisons… Triste monde tragique.

Les commentaires sont fermés.

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