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Netflix et TikTok quittent la Russie, quelles conséquences pour le Kremlin ?

Acculé par la communauté internationale, la Russie doit faire face au départ de Netflix et TikTok.

Le boycott russe continue. Une à une, les grandes sociétés désertent le pays de Vladimir Poutine, en réaction à l’invasion de l’Ukraine débutée il y a déjà plusieurs jours. Après les jeux vidéo, le cinéma et les réseaux sociaux, une nouvelle vague de boycott a frappé le pays ce weekend, plongeant encore un peu plus les Russes en huis clos.

Netflix quitte la Russie

Après plusieurs coups de semonce, Netflix a finalement mis ses menaces à exécution. Le géant de la SVOD avait déjà annoncé qu’il suspendait tous les futurs projets et acquisitions en provenance du Kremlin, dont une série de thrillers policiers réalisée par l’artiste Dasha Zhuk. Il y a quelques jours, le N rouge poussait le curseur un peu plus loin, en refusant de diffuser les 20 chaînes de propagande russes qu’il était tenu d’héberger, conformément à la législation en vigueur dans le pays.

Désormais, le Kremlin devra se passer de Netflix. “Compte tenu des circonstances sur le terrain, nous avons décidé de suspendre notre service en Russie”, a ainsi déclaré un porte-parole de l’entreprise. La plateforme est désormais inaccessible dans le pays, rejoignant la longue liste d’acteurs du marché cinématographique qui ont déjà déserté. Si le service de streaming n’est pas franchement dominant en Russie (1 million d’abonnés depuis son lancement en 2016, estime Variety), son départ, couplé à celle de nombreux autres, pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’économie du pays, de plus en plus renfermé sur lui-même.

Plus lourd encore pour le Kremlin, Netflix diffusera dorénavant gratuitement son documentaire Winter on Fire: Ukraine’s Fight for Freedom, centré sur les manifestations ukrainiennes survenues entre 2013 et 2014 après les décisions prorusses de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch.

TikTok suspend son activité, mais veut plaire à Poutine

Il faut dire que la firme de Reed Hastings n’est pas la seule à avoir claqué la porte au nez de la Russie. Les acteurs financiers aussi mettent le pays dans l’embarras, surtout depuis le départ de Visa et Mastercard, qui ont confirmé dans un communiqué qu’ils cesseraient “toutes les transactions au cours des prochains jours”. Depuis déjà quelques semaines, on ne compte plus les entreprises qui décident de soutenir ouvertement la résistance ukrainienne. Ainsi, Microsoft, Apple et Dell, mais aussi Samsung, IKEA, Nike ou encore Panasonic et PayPal ont confirmé leur départ du pays.

De son côté en revanche, TikTok a annoncé une décision bien différente. Le réseau social a ainsi confirmé qu’il interdirait jusqu’à nouvel ordre la création de contenu en provenance de la Russie… pour ne pas froisser le Kremlin. Une décision étonnante, prise suite à une nouvelle loi votée la semaine dernière au sujet de la désinformation. Sur les réseaux sociaux notamment, le texte prévoit des sanctions allant jusqu’à 15 ans de prison en cas de diffusion de “fake news” sur l’armée russe ou d’opposition publique au régime de Vladimir Poutine.

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