Ford est aujourd’hui face à un dilemme. En effet la marque ne dispose pas assez d’employés pour à la fois, développer l’électrique comme elle le voudrait, et en même temps continuer de produire des voitures thermiques, qui sont aujourd’hui celles qui rapportent le plus au groupe américain. Afin de mieux travailler sur ces deux mondes que tout semble opposer, l’historique constructeur a décidé d’utiliser un vil adage : diviser pour mieux régner.
Comme le reconnaît Jim Farley, CEO de Ford, « Pour que Ford gagne contre les nouveaux joueurs et les autres constructeurs, nous devons nous concentrer davantage — sur l’électrique — que nous ne le faisons aujourd’hui ». Car Farley le sait mieux que personne, les constructeurs historiques ne sont pas les seuls à profiter de l’électrification des voitures pour rentrer dans le marché de l’automobile.
Ford doit se battre sur deux fronts avec toujours plus de concurrence
De nouveaux acteurs comme Tesla, mais aussi Sony, et peut-être bientôt Apple a également fait leur arrivée, réduisant de facto la part de marché des marques historiques comme Ford. Afin de lutter contre ces nouveaux adversaires, Ford a donc décidé de diviser l’entreprise en deux : une partie dédiée à l’électrique, une autre aux voitures thermiques.
En ce qui concerne le thermique, l’idée est de réduire les dépenses le plus possible. Concrètement, le groupe a annoncé vouloir faire une économie de 3 milliards de dollars sur les quatre prochaines années. Pour l’heure Ford n’exclut pas de licencier pour arriver à ses fins. De l’autre côté du spectre, le monde de l’automobile électrique continuera de grandir.
Face à l’historique Ford, la montagne Tesla paraît infranchissable
Ford devrait investir massivement dans la voiture de demain. La marque espère ainsi produire deux millions de voitures électriques par an d’ici à 2026. Afin de mener la barque de cette nouvelle branche de Ford, Jim Farley devrait garder les rênes, mais il sera solidement épaulé par Doug Field, un ancien cadre au CV prestigieux, lui qui est notamment passé par Tesla, où il est vu comme le « père » de la Model 3. Il a également été à la tête de l’équipe qui travaille sur la très secrète Apple Car avant de rejoindre l’iconique constructeur en septembre dernier.
Cette décision de scinder l’entreprise Ford n’est ainsi pas une grande surprise. Si la Ford Mustang E-Mach a été élue meilleure voiture électrique du monde par Consumer Reports, elle reste beaucoup moins populaire que les Model 3 et Model S de Tesla. À titre de comparaison, la marque d’Elon Musk a réussi à écouler un tout petit moins d’un million de véhicules en 2021. De son côté Ford n’a pas dépassé la barre des 300 000 ventes, malgré un très bon début de la Mustang électrique.
Alors que la société d’Elon Musk semble être « la » firme à abattre dans le monde de l’automobile, Jim Fradley rappelle qu’il faut aussi garder un œil sur d’autres constructeurs plus « traditionnels ». C’est par exemple le cas de General Motors ou encore de l’alliance Stellanis qui a prévu des investissements de taille pour basculer dans un avenir électrique.
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