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Guerre en Ukraine : Disney, Warner et Sony boycottent la Russie

Après l’invasion russe de l’Ukraine, les studios gèlent la sortie de leurs prochains long-métrages. The Batman, Morbius et Alerte Rouge ne seront pas proposés dans le pays, tant qu’une résolution pacifique du conflit n’aura pas eu lieu.

La guerre en Ukraine investit tous les domaines. Après l’invasion du pays par la Russie, Disney a décidé de prendre part au conflit en annulant purement et simplement la sortie de son prochain long-métrage. Promis à une sortie en salles dans le pays, Alerte Rouge n’arrivera finalement pas sur les écrans russes. Dans un communiqué, la firme aux grandes oreilles explique “Nous prendrons des décisions commerciales futures en fonction de l’évolution de la situation. En attendant, compte tenu de l’ampleur de la crise émergente des réfugiés, nous travaillons avec nos ONG partenaires pour fournir une aide d’urgence et d’autres formes d’assistance humanitaire aux réfugiés.”

Warner Bros a rapidement emboîté le pas, en annonçant que les salles russes devraient également se passer de The Batman, sans doute l’un des long-métrages les plus attendus de l’année. Il en sera de même pour Morbius, produit par Sony Pictures, filiale du constructeur japonais.

Un gros marché ?

La Russie est un des principaux marchés du 7e art. À titre d’exemple, depuis décembre dernier, Spider-Man : No Way Home a rapporté pas moins de 45 millions de dollars dans le pays. Une importante manne financière dont les studios vont visiblement devoir se passer. D’autant plus que le programme est chargé pour les prochains mois.

Chez Disney, le prochain gros rendez-vous est fixé au mois de mai avec Doctor Strange in the multiverse of Madness. Warner Bros doit de son côté présenter le troisième opus des Animaux Fantastiques, spin-off de la saga Harry Potter, en avril de cette année.

Netflix ne veut pas coopérer

En décembre dernier, le régulateur des communications russe a ajouté Netflix à la liste des “services audiovisuels” exigeant ainsi que la plateforme se conforme aux réglementations applicables aux diffuseurs comptant plus de 100 000 utilisateurs quotidiens. Ainsi, le N rouge avait jusqu’au 2 mars prochain pour ajouter les principales chaînes gratuites russes à son offre, dont certaines très liées avec le gouvernement de Poutine.

“Au vu des événements actuels,” la firme de Reed Hastings a finalement annoncé son refus de se soumettre selon The Hollywood Reporter. Une fronde qui pourrait mettre à mal ses projets dans le pays, et notamment la mise en chantier de sa première série locale. Selon les informations du média américain, le N rouge doit produire une série adaptée du chef d’œuvre de Léon Tolstoï Anna Karénine.

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