Un extrait de la feuille de route d’Intel pour les années à venir a récemment fuité; le document confirme que l’écurie bleue tient effectivement la puce M1 d’Apple en très haute estime, en particulier les variantes Pro et Max. Aujourd’hui, la battre à plate couture fait partie des objectifs prioritaires de la marque. Apparemment, le fondeur va tenter de remporter la bataille des performances énergétiques… avec sa 15e génération de processeurs.
Dans ce document initialement repéré par AdoredTV et relayé par MacRumors, on constate que la marque a clairement mis l’accent sur la consommation d’énergie. C’est effectivement un axe de travail prioritaire. Car si Alder Lake a globalement été un franc succès et honore toutes ses promesses en termes de performances brutes, cette 12e génération souffre encore d’un gros problème de consommation.
Pour l’illustrer, tournons-nous vers le récent Core i9 12900K. Il s’agit d‘un excellent processeur à tous les niveaux, mais qui présente un défaut rédhibitoire pour certains utilisateurs : un TDP affolant de 241 watts à plein régime ! Et c’est loin d’être un cas isolé chez Intel. Rappelons que son Core i9-10990XE, dépositaire de l’ancienne génération Cascade Lake X, pouvait siphonner jusqu’à 380 W…
Aujourd’hui, Apple reste imbattable sur ce critère
En l’état actuel des choses, les puces d’Apple demeurent tout simplement imbattables sur ce point. À titre de comparaison, Apple estime que le TDP de sa puce M1 Max tournerait autour de 60W. Ce chiffre peut tout de même grimper au-delà de 110 W dans des conditions extrêmes, d’après les tests de Mtech.
Mais cette consommation maximale n’est pas la seule métrique pertinente pour estimer la consommation d’un processeur. Les puces M1 sont également réputées pour leur efficacité spectaculaire à bas régime, un autre point sur lequel Alder Lake a du mal à rivaliser. Intel mise donc tout sur sa 15e génération Arrow Lake, qu’elle va tenter de rendre aussi efficiente que possible.
C’est une information qui fera assurément froncer quelques sourcils. En effet, à l’heure actuelle, la sortie d’Arrow Lake n’est pas attendue avant début 2024 au plus tôt. Et connaissant la tendance dans cette industrie, où des retards peuvent s’accumuler très facilement, c’est un délai qui semble très long pour tenter de rivaliser avec un produit déjà sur le marché.
Un choc des titans à venir ?
On imagine évidemment qu’Intel ne fait pas uniquement référence aux puces M1. Le fondeur tentera vraisemblablement de rivaliser avec les prochaines générations de puces Apple. Mais en attendant, la Pomme ne va certainement pas s’arrêter en si bon chemin. Certes, elle a perdu Jeff Wilcox, le grand artisan de ces puces exceptionnelles qui a rejoint l’écurie bleue. Mais cela ne l’empêchera certainement pas de progresser encore davantage sur ce critère qui fait partie de ses priorités depuis le début.
Il n’est donc pas exclu qu’Arrow Lake, une fois arrivée sur le marché, entre en compétition avec de nouvelles puces aux performances encore plus ébouriffantes. Certaines rumeurs s’attendent notamment à ce que la puce M2 , héritière annoncée de la M1, débarque courant 2022… Et il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg, puisque nous n’avons même pas abordé la question d’AMD qui prépare également de vraies armes de destruction massive.
Intel a globalement très bien négocié son passage à la 12e génération, mais il va incontestablement devoir rester vigilant sur les années à venir, car la compétition s’annonce très rude. Et ça, c’est une excellente nouvelle pour les mordus de hardware.
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