Depuis la sortie de la 12e génération de processeurs Intel, les observateurs sont unanimes : jusqu’ici, Alder Lake est un succès retentissant qui a remis l’écurie bleue en selle après avoir commencé à courber l’échine sous les coups de boutoir d’AMD. Le fondeur veut désormais transformer l’essai et annonce l’élargissement de sa gamme mobile avec le lancement officiel des processeurs Intel Core série P et série U de 12e génération. Nous apprenons à présent qu’ils arriveront sur le marché en mars prochain.
Comme annoncé à l’occasion du CES 2022, nous découvrons ainsi une gamme destinée à des appareils fins, légers, mais tout de même relativement puissants – typiquement des portables allant jusqu’aux ultrabooks, ces laptops extrêmement capables, mais qui se passent généralement d’une carte graphique dédiée.
La première moitié du segment désormais scindée en deux séries P et U
Comme le reste de la famille Alder Lake, ces nouvelles puces sont également dépositaires de l’architecture hybride qui a grandement contribué au succès de cette génération. En jouant sur le nombre de cœurs puissants(P-cores) et la quantité de cœurs moins performants, mais plus économes (E-cores), Intel s’offre une marge de manœuvre considérable en termes d’optimisation, et ces puces ne devraient pas faire exception.
Si l’on se fie à la tendance observée sur les générations précédentes, il devrait s’agir de puces particulièrement économes en énergie. Elles devraient vraisemblablement tomber sous la barre des 28W, ce qui correspondait auparavant à la série U des processeurs Intel. Car pour l’occasion, la firme a choisi de complexifier encore davantage la nomenclature déjà alambiquée de ses produits avec une nouvelle série P.
Des puces portables, mais néanmoins redoutables
On constate que ces derniers disposent d’une répartition des cœurs parfaitement identique à celle de la série H, qui comporte des processeurs mobiles plus gourmands en énergie, mais aussi plus puissants. En l’occurrence, le Core i7-1280P, modèle le plus haut de gamme de cette série P, disposera de 6 P-cores et de 8 E-cores comme les équivalents des modèles i9 et i7 de la série H.
Mais il s’agit bien d’une bifurcation, et non pas d’une redéfinition qui signerait l’arrêt de mort de la série U. Celle-ci reste au programme et trouvera sa place dans les appareils très économes en énergie puisqu’ils disposeront d’un maximum de 2 P-cores, contre 6 à 10 E-cores.
Mais pour les deux séries, le constat global devrait être assez similaire : on peut s’attendre à un gain de performance significatif par rapport à la génération précédente, notamment au niveau du multithreading. Dans le cas du i7-1280P, Intel annonce même des performances multithread jusqu’à 70 % plus rapides par rapport à un Core i7-11095G7 de 11e génération.
Une arrivée sur le marché en mars prochain
Sans surprise, ces processeurs se reposent sur la plateforme graphique Intel Iris Xe. Sur le papier, rien n’empêche de les utiliser avec une carte graphique dédiée. Mais dans la mesure où ces puces sont surtout destinées à des portables de type Chromebook ou ultrabook, c’est une association qui devrait rester au mieux très marginale.
Comme tous leurs aînés et dans un souci de conformité avec les standards actuels, tous ces processeurs bénéficieront évidemment d’une prise en charge étendue des normes DDR5 et LPDDR5, Wi-Fi 6E, et Thunderolt 4.
Au total, ce sont 20 nouveaux processeurs qui seront bientôt intégrés à une foule d’appareils issus de constructeurs divers et variés tels qu’Acer, Asus, Dell, Fujitsu, HP, Lenovo, LG, MSI, NEC, Samsung et bien d’autres. Ils arriveront sur le marché en mars 2022, et d’ici là, on peut s’attendre à ce que l’actualité soit relativement chargée du côté de l’écosystème portable.
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