Passer au contenu

Après son échec de 2019, l’Inde va tenter un nouvel alunissage en août

Après un premier échec encourageant en 2019, l’agence spatiale indienne envisage de remettre le couvert en août prochain.

Au cours de l’automne 2019, l’Inde est passée à deux doigts de s’installer à la table des grandes nations de l’aéronautique avec sa mission Chandrayaan-2, dont l’objectif était de poser un rover sur notre satellite. Malheureusement, cette grande première a tourné court lorsque la sonde a connu un dysfonctionnement regrettable de son système de propulsion. Incapable de freiner lors de la phase d’approche, elle a donc terminé sa course avec fracas ; aujourd’hui, tout ce qu’il reste de l’engin, c’est vraisemblablement un cratère à la surface de la Lune.

Un échec qui n’a rien d’infamant ; après tout, l’aérospatiale est un secteur de pointe qui ne laisse aucune place à l’erreur. Même les cadors de la discipline ne sont pas parvenus à leurs fins du premier coup ; les États-Unis, par exemple, n’ont réussi qu’au quatrième essai. Il en faut donc bien plus pour avoir raison de l’enthousiasme de l’ISRO, l’agence spatiale indienne. Ses ingénieurs avaient immédiatement annoncé qu’ils comptaient réitérer l’expérience le plus rapidement possible ; après avoir été longtemps retardée à cause de la pandémie, cette échéance commence enfin à se préciser. Dans un communiqué repéré par le Times of India, l’ISRO a en effet annoncé qu’elle comptait lancer son successeur Chandrayaan-3 en août prochain.

L’ISRO a pris bonne note de ses erreurs

L’institution dans son ensemble a pris bonne note de ses erreurs, si l’on en croit les propos de Jitendra Singh, haut dignitaire indien en charge de l’espace. “Cette fois, nous serons plus précautionneux”, avertit-il d’emblée. Et même s’ils se disent confiants, cela implique d’envisager un nouveau scénario catastrophe.

Pour cette raison, ils ont remanié tout le dispositif qui permettra à la sonde de se poser. Cette nouvelle version aura droit à de nouvelles “jambes”, plus solides et mieux amorties que celles du défunt Vikram. Elles embarquent également un nouvel instrument qui permettra à l’engin d’estimer plus précisément sa vitesse d’approche. Cela permettra aux quatre moteurs (contre cinq sur Vikram) de mieux aborder la descente finale pour se poser tout en douceur.

© ISRO

Un nouveau trio à l’assaut de la Lune

Cette mission Chandrayaan-3 embarquera également un satellite qui restera sagement en orbite autour de la Lune. Mais celui-ci ne comportera aucun instrument scientifique spécifique. L’intégralité du matériel nécessaire est déjà disponible sur place, dans un autre satellite déjà en orbite de la Lune. Celui-ci avait été lancé en même temps que Vikram lors de la mission Chandrayaan-2; il était donc en première loge pour assister au trépas de son partenaire de mission. Il sera donc probablement ravi d’être rejoint par deux nouveaux compères, après plus de deux ans à produire de la science en solitaire dans l’immensité frigide de l’espace.

Chandrayaan-3 sera-t-elle enfin la mission déterminante qui apportera ses lettres de noblesse à l’ISRO ? On le leur souhaite, car cela pourrait également faire passer ce pays extrêmement dynamique ; mais pour en avoir le cœur net, nous vous donnons rendez-vous au lancement en août prochain, à quelques jours du troisième anniversaire de Chandrayaan-2.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mode