Depuis déjà quelques années, Google a fait des violences domestiques l’un de ses grands combats. L’entreprise avait déjà pris position en 2020 contre les publicités vantant l’utilisation de trackers GPS destinés à la surveillance d’un conjoint. Cette fois, c’est directement dans son moteur de recherche, qui enregistre chaque jour près de 7 milliards de recherches (source Statista 2021) que la filiale d’Alphabet entend agir.
À partir d’aujourd’hui, les recherches liées aux violences domestiques aux États-Unis afficheront automatiquement une boîte de dialogue fournissant des informations de contact pour la National Domestic Violence Hotline. En tapant certains mots-clés, comme “mon petit ami me frappe”, “violences domestiques” ou “maltraitance”, le moteur de recherche du géant américain mettra les internautes directement en lien avec un numéro de téléphone d’urgence, ou un chat dédié. Longuement détaillée dans un post de blog officiel, cette nouvelle décision de Google espère réussir à aider plus concrètement, mais surtout plus rapidement les victimes de violences intrafamiliales, lorsque ces dernières ont enfin la brève occasion d’appeler à l’aide.
Disponible en anglais, en espagnol, et dans 200 langues supplémentaires par l’intermédiaire d’interprètes, cette hotline promue par Google aura l’objectif d’aider la victime dans ses démarches, mais fournira aussi des conseils spécifiquement dédiés à Internet, comme la suppression de l’historique de navigation, ou la création d’un compte de messagerie privé, qui permettra de correspondre en toute sécurité avec les services d’aide compétents.
Un combat de longue haleine, rappelle Google. Rien qu’aux États-Unis, plus de 12 millions de personnes seraient victimes de violences conjugales et domestiques. Un chiffre qui concerne une femme sur quatre et un homme sur sept au cours de leur vie. Avec la pandémie et les confinements successifs, les abus intrafamiliaux n’ont fait qu’augmenter, exacerbant les facteurs de risques physiques, mais aussi psychologiques. Grâce à ce partenariat entre Google et la National Domestic Violence Hotline, le premier moteur de recherche au monde s’assure que lorsqu’elles appellent à l’aide, les victimes sont automatiquement redirigées vers des ressources fiables et utiles.
Pour rappel, c’est déjà le cas pour le mot-clé suicide. L’internaute se voit alors proposé le numéro de téléphone d’SOS amitiés, qui aide les personnes en détresse psychologique. Il serait intéressant que Google propose également ce genre de fonctionnalité sur des sujets tout aussi sensibles comme l’avortement.
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