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Sur Spotify, le départ de Neil Young provoque une vague de boycott

Le chanteur avait décidé de boycotter la plateforme après la diffusion répétée d’un podcast au positionnement antivax.

Depuis déjà quelques jours, le chanteur Neil Young a mis ses menaces à exécution, en retirant ses musiques du catalogue Spotify. Une décision prise suite à l’hébergement du podcast de Joe Rogan The Joe Rogan Experience, accusé par plusieurs médecins de véhiculer de fausses informations sur le vaccin contre le covid-19. Si depuis, Apple Music n’a pas hésité à troller son concurrent en s’autoproclamant “House of Neil Young”, le chanteur semble ne pas regretter ce départ précipité.

Un “son merdique”

C’est via son site web que l’artiste a publié une seconde lettre ouverte, indiquant cette fois se sentir “mieux” depuis son départ de Spotify. “Les entreprises privées ont le droit de choisir ce qui leur profite, tout comme je peux choisir que ma musique ne supporte pas une plateforme qui diffuse des informations préjudiciables”, a ainsi indiqué le chanteur, qui a cependant précisé qu’il n’était foncièrement pas favorable à aucune sorte de censure.

Parmi les reproches formulés par Neil Young, le septuagénaire cite notamment la qualité médiocre du son sur Spotify, qu’il accuse de “détruire” la musique. Il a notamment invité ses fans à quitter la plateforme au profit de la concurrence : “Amazon, Apple Music et Qobuz fournissent jusqu’à 100 % de la musique lossless aujourd’hui et cela sonne bien mieux que le son merdique de Spotify. (…) Spotify joue la musique de l’artiste à 5% de sa qualité et vous facture plein tarif”.

Annulations en série

Force est de constater que la décision prise par Neil Young, si elle semblait anecdotique, a finalement eu plus de répercussions que prévu. Après la décision similaire de Joni Mitchell, c’est au tour de l’animatrice Brené Brown, d’annoncer qu’elle ne publierait plus aucun épisode de ses podcasts sur la plateforme “jusqu’à nouvel ordre”. Si la principale intéressée n’a pas explicité sa décision, on peut supposer que le podcast de Joe Rogan n’y est pas étranger. Un coup dur pour Spotify, qui avait pourtant signé un contrat d’exclusivité avec l’auteure pour ses deux émissions Unlocking Us et Dare to Lead.

Quelques jours plus tard, le guitariste de Bruce Springsteen, Nils Lofgren aurait rejoint le mouvement contestataire contre Spotify, en retirant sa musique de la plateforme audio. Le duc et la duchesse de Sussex, Harry et Meghan — qui avaient eux aussi signé un accord d’exclusivité en 2020 — ont également fait part de leur inquiétude sur le sujet de la désinformation.

Joe Rogan présente des excuses

Sur Instagram, Joe Rogan a finalement publié son droit de réponse. Dans une vidéo de plus de dix minutes, l’artiste a demandé pardon à la plateforme pour la polémique, tout en défendant son choix d’inviter des personnalités controversées. Il a cependant accepté d’étiqueter ses épisodes en lien avec le covid-19, afin que les internautes soient conscients du contenu qu’ils s’apprêtent à écouter.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Joe Rogan (@joerogan)

De son côté, si Spotify ne peut pas se permettre de se séparer de Joe Rogan — avec qui la plateforme a signé un contrat à neuf chiffres, selon les informations de The Verge — l’entreprise a décidé de faire preuve de plus de transparence. Les règles de la plateforme devraient ainsi être mises à jour régulièrement, afin de mieux “refléter l’évolution de la situation sanitaire”. Comme sur Instagram, les émissions évoquant le sujet du covid-19 seront étiquetées, et renverront vers une page d’information dédiée. Reste à voir si cela suffira.

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