Alors que les amoureux des sports d’hiver sont en train de trépigner d’impatience, les athlètes commencent à rejoindre le village olympique de Pékin pour une quinzaine d’olympiades qui s’annonce forte en émotion. Mais alors que les experts du sport se rassemblent pour savourer le début des compétitions, d’autres experts sont bien plus inquiets en ce qui concerne cette édition des JO.
Si la question du niveau sportif ou des équipements n’est pas au cœur des craintes, ce sont des chercheurs en cybersécurité qui ont émis les plus gros doutes pour le moment. En effet, le gouvernement chinois oblige toutes les personnes qui se rendent en Chine pour les JO à télécharger une application, pensée pour leur faciliter la vie. Cette dernière doit, sur le papier, surveiller leur état de santé, question primordiale au vu de la pandémie, mais aussi leurs donner les résultats des épreuves, ou le plan de route pour se rendre à certains endroits.
Une application finalement assez commune pour des évènements de la sorte, et que les journalistes et athlètes installent facilement sur leurs téléphones. Mais voilà, le grand problème c’est que cette application serait, selon de nombreux chercheurs en cybersécurité, une vraie mine d’or en données personnelles et autres informations privées. Le système disposerait même de plusieurs failles facilement exploitables par le premier venu, comme par exemple le gouvernement chinois, qui a fait de la surveillance de masse un sport national dans le pays.
Certains pays prennent des dispositions
En plus des risques potentiels liés à cette application, le comité paralympique américain explique « qu’il faut partir du principe que chaque SMS, e-mail, visite en ligne et accès aux applications peuvent être surveillés ». Une pratique courante dans le pays, qui ne risque pas de prendre fin avec le début des compétitions sportives.
Et les États-Unis ne sont pas les seules à avoir des craintes à l’approche de ces JO. En effet, l’association olympique britannique a déclaré qu’elle avait donné aux athlètes des conseils pratiques concernant l’apport de leurs appareils personnels à Pékin et qu’elle fournirait des appareils temporaires à ceux qui le souhaitaient.
La Chine ne veut plus que les USA « parasitent » les JO
D’autres nations comme les Pays-Bas ont eu aussi proposé à leurs athlètes de leur fournir des téléphones et des ordinateurs spécialement pour la durée des compétitions. Des produits temporaires qui ne seront pas réutilisés par la suite avant d’avoir été minutieusement inspectés.
Alors que les Jeux olympiques de Pékin commencent dans quelques jours, le gouvernement chinois vient justement de hausser le ton face à tant de prudence que le régime n’explique pas. Selon le pouvoir du pays, ce serait les États-Unis qui seraient à l’origine de ce problème eux qui cherchent à « parasiter » les compétitions.
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