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NASA : le satellite TESS a trouvé plus de 5000 exoplanètes potentielles

Le chasseur d’exoplanètes TESS n’a pas chômé depuis le début de sa mission il y a quatre ans, avec plus de 2500 trouvailles rien qu’en 2021.

La NASA compte un bon nombre d’instruments célèbres dans son arsenal technologique. Mais en plus des superstars comme Hubble ou le tout récent James Webb Space Telescope, il y a aussi toute une cohorte d’équipements moins connus qui abattent un travail de titan loin des yeux du grand public. C’est le cas du Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS); ce satellite chasseur d’exoplanètes discret mérite bien qu’on s’attarde sur son travail. En effet, dans un communiqué repéré par Space.com, le MIT vient d’annoncer que l’engin a débusqué plusieurs milliers d’exoplanètes potentielles en à peine quatre ans.

TESS, c’est un petit peu le successeur spirituel du télescope Kepler, l’illustre chasseur de planète qui a pris sa retraite en 2018. Il s’en est allé avec un tableau de chasse bien garni; en un peu moins de dix ans, ce mastodonte scientifique a identifié un total de 2662 exoplanètes, documenté 61 supernovas, et contribué à la rédaction de près de 3.000 papiers de recherche.

© NASA/MIT/TESS, Natalia Guerrerro (UF/MIT), Greggy Bazile (Cornell)

Un prospecteur prolifique

La barre était donc placée très haut, et les attentes forcément conséquentes lorsque Tess a été lancé en 2018, peu avant la retraite de son aîné. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le petit nouveau s’est montré à la hauteur. Quatre ans à peine après son lancement, il peut déjà revendiquer la découverte de plus de 5.000 corps célestes d’intérêt, dont plus de 2500 rien qu’en 2021. Une moisson impressionnante que les astronomes vont désormais devoir décortiquer minutieusement.

En effet, comme Kepler, TESS n’est qu’un prospecteur; son rôle est de débusquer ces objets, et non pas de les étudier en détail. Il passe ensuite le relais aux spécialistes de la NASA, qui peuvent alors braquer le reste de leur arsenal scientifique sur ses trouvailles afin de leur soutirer tout un tas d’informations essentielles. L’agence peut ensuite déterminer s’il s’agit ou non d’une planète, et le cas échéant, si elle présente des particularités intéressantes, comme un positionnement théoriquement compatible avec la présence d’eau liquide.

© NASA

Un catalogue gigantesque plein de trésors cachés

C’est un travail de fourmi qui est souvent très long et fastidieux à réaliser. Il faut d’abord patienter avant que toutes les conditions soient favorables à l’observation de l’objet; une étape qui peut prendre des mois, voire des années en fonction de sa position. Reste encore à l’observer suffisamment bien pour pouvoir obtenir des données exploitables, qu’il faudra ensuite interpréter avec une grande prudence. Mis bout à bout, ces éléments expliquent aisément pourquoi seules 176 de ces milliers d’exoplanètes potentielles ont été confirmées depuis.

Mais TESS n’a pas à rougir de ce score qui peut sembler bien maigre; les résultats les plus impressionnants arriveront vraisemblablement d’ici plusieurs années, lorsque la NASA aura eu plus de temps pour explorer ce catalogue gigantesque. Et les chercheurs ont bon espoir d’y débusquer quelques merveilles, sachant que l’appareil leur a déjà offert quelques découvertes exceptionnelles.

En janvier 2020, elle a par exemple repéré TOI-700 d, sa première exoplanète potentiellement habitable et d’une taille comparable à celle de la Terre. On peut aussi citer TOI-178, une étoile entourée de cinq planètes fascinantes qui dansent sur des orbites parfaitement synchronisées, ou un trio d’exoplanètes en sursis qui vont être dévorées par une étoile en fin de vie.

Et ce n’est probablement qu’un début; TESS continuera d’abreuver la NASA de données qui ne demandent qu’à être explorées à la recherche de nouveaux trésors astronomiques au moins jusqu’en 2025, date théorique de son départ à la retraite.

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