Huawei P50 Pro et P50 Pocket, des merveilles de technologies mais toujours sans Google

Habituellement, il faut attendre le printemps pour découvrir les nouveaux smartphones de la gamme P de Huawei. Pour tout ceux qui n’ont pas tout suivi, la gamme P décrit les smartphones spécialisés dans la photo. Aussi, c’est en cette fin janvier que Huawei vient d’officialiser son nouveau P50 Pro accompagné du P50 Pocket. 

En temps normal, on aurait eu le P50 et le P50 Pro mais cette année, c’est le P50 Pocket qui accompagne le P50 Pro et il est loin d’être anodin. Tout simplement parce que le P50 Pocket n’est pas qu’un P50 Pro avec des caractéristiques techniques revues à la baisse. Le P50 Pocket est un smartphone pliant qui vient se placer directement face au Samsung Galaxy Z Flip 3 ou encore le Motorola RAZR. 

Les années précédentes, seule la version Pro, voire Pro+, nous intéressait mais cette année, les deux smartphones nous intéressent clairement. Dans tous les cas, Huawei a réussi à jouer la carte de l’originalité avec son nouveau bloc photo Dual Matrix composé de deux énormes cercles au dos avec pas moins de 4 appareils photos sur le P50 Pro et 3 sur le P50 Pocket. Le second cercle de ce dernier a été remplacé par un écran circulaire, très pratique on va le voir.

Depuis la série des Mate30, les smartphones de Huawei se passent des Services Mobiles Google. On redécouvre ainsi les Huawei Mobile Services et tout l’écosystème du constructeur chinois qui ne cessent d’évoluer même si le travail pour convaincre le consommateur européen reste énorme.

Non, toujours pas de Google Mobile Services

Avant d’entrer dans les détails techniques de ces nouveaux P50 Pro et P50 Pocket, il faut préciser plusieurs choses. En effet, ce n’est plus une nouveauté, les P50 n’ont pas de certification Google. Aussi, cela se traduit tout simplement par le fait que les GMS ou Google Mobile Services ne sont pas disponibles sur les P50. On parle des applications Google typiquement comme Gmail, Youtube, etc. Du coup, il faudra utiliser les services de Huawei, HMS ou Huawei Mobile Services qui s’assureront de vous proposer des applications Android compatibles.

Comme ce fut le cas sur les P40 et Mate40, il faut bien comprendre que les P50 sont et restent des smartphones sous Android, sur lesquels on pourra installer n’importe quelle application au format *.apk (un peu comme les *.exe sous Windows) en plus des applications accessibles sur le store de Huawei, AppGallery, ou des stores alternatifs. Même s’il reste une partie de bidouille,  Huawei se structure et propose  une expérience plus fluide, surtout depuis l’arrivée de Petal Search et Petal Maps.

Tout dépendra donc de la faculté de l’utilisateur final à se passer des applications utilisant principalement les Services Mobiles Google. On a pu s’en passer lors du test de ces P50 mais ce n’est pas forcément le cas de tout le monde.

Le P50 Pro, tout pour la photo

On commence par le P50 Pro et en dehors de ce nouveau bloc photo Dual Matrix composé de deux cercles noirs dans le dos, le smartphone est en soi assez classique avec un écran incurvé et un dos également incurvé. Alors qu’on était encore habitué à avoir un SoC Kirin, ce n’est plus le cas cette année à cause (ou grâce) du ban des Etats-Unis. Aussi, on retrouve un excellent SoC Snapdragon 888 de Qualcomm mais en version 4G seulement. 

On l’aura compris, c’est le bloc photo qui va attirer tous les regards et cette année, le P50 Pro ne déroge pas à la règle en proposant des innovations technologiques qui vont rendre jaloux ses concurrents. On commence avec les optiques Huawei XD qui va traiter physiquement les aberrations optiques de l’objectif. Vient ensuite le nouveau moteur de traitement Huawei XD Fusion Pro qui permet une précision colorimétrique 20% supérieure au moteur de l’année dernière et de capturer le spectre ambiant avec une efficacité accrue de 50%. 

Mais ce n’est pas tout puisque Huawei inaugure les capteurs True-Chroma qui se traduisent par des capteurs capables de capturer jusqu’à 103% de lumière en plus par rapport aux capteurs de l’année dernière mais aussi 10% de détails en plus. Le tout est accompagné d’un bloc photo qui permet une plage de focales allant de 13mm à 2700mm.

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Le P50 Pocket, celui qui se plie

Alors qu’on s’attendait à un P50, une sorte de P50 Pro mais avec des caractéristiques allégées, Huawei propose cette année un tout nouveau smartphone dans la gamme et pas des moindres puisqu’il s’agit du P50 Pocket, un smartphone pliant à la manière d’un Samsung Galaxy Z Flip 3.

Et la première chose qu’on découvre avec les visuels, c’est que le constructeur chinois cible clairement un public plus raffiné que technophile. Aussi, si on retrouve un dos en verre sur la version blanche et un dos en métal brillant sur la version Premium, on découvre des reliefs et des textures sur tout le smartphone, ce qui change drastiquement de ce qu’on a l’habitude de voir. On notera que la version Premium a été dessiné par Iris Van Herpen.

On l’aura remarqué, le Huawei P50 Pocket se présente comme un smartphone qui se plie et non une tablette qui se plie, ce qui explique le nom du smartphone. Dans tous les cas, si on retrouve le design du double cercle comme sur le P50 Pro, le second cercle intègre un petit écran circulaire qui permettra de se prendre en photo ou d’accéder rapidement à quelques fonctions comme la musique ou la météo.

Comme c’était déjà le cas avec le Oppo Find N, Huawei propose un écran qui n’est pas aussi plié que ce que propose Samsung. La pliure est moindre et quand on replie le smartphone, il s’enroule en quelque sorte, ce qui permet à Huawei de ne pas proposer d’espace disgracieux une fois le smartphone replié mais surtout, on ne voit quasiment pas la pliure. A la différence du smartphone d’Oppo, on ressent la pliure tout de même. Une fois replié, le smartphone est parfaitement symétrique.

Côté photo, on reste sur un smartphone de la gamme P. Aussi, on retrouve ce qu’on a vu sur le P50 Pro mais sans le téléphoto. Le capteur principal aussi a été changé mais ça reste un des nouveaux capteurs True-Chroma du constructeur chinois, la principale différence étant la résolution de seulement 40 Mégapixels contre 50 Mégapixels pour le P50 Pro. De même, alors que le P50 Pro propose un capteur Multi-Spectrum en plus des 4 appareils photo, le P50 Pocket propose un troisième appareil photo avec un capteur Ultra Spectrum pour récupérer également des informations supplémentaires sur le spectre de lumière.

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Prix et Disponibilités

Alors que le constructeur chinois continue son travail de fond pour convaincre les Européens d’utiliser un de leur smartphone dépourvu des services Google, Huawei continue également comme si rien n’était quand à sa politique tarifaire. Aussi le Huawei P50 Pro est proposé à 1199 euros dès aujourd’hui à partir de 14h alors que le Huawei P50 Pocket dans sa version Premium sera proposé au prix de 1599 euros, également à partir de 14h aujourd’hui. Et enfin, le Huawei P50 Pocket en version blanche sera au prix de 1299 euros à partir du 1er mars 2022.

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