Passer au contenu

Après le suicide de sa fille, une mère attaque Instagram et Snapchat

La jeune fille de onze ans était suivie par un thérapeute pour son addiction aux réseaux sociaux.

En juillet dernier dans le Connecticut, une jeune fille de onze ans s’est donné la mort à cause des réseaux sociaux. Accro aux plateformes sociales, et victime de cyberharcèlement, la victime fait tristement écho aux révélations de Frances Haugen l’année dernière au sujet des Facebook Files. Soutenue par un groupe d’aide, sa mère a finalement choisi d’attaque en justice Snapchat et Meta, le groupe propriétaire d’Instagram.

Trop jeune pour les réseaux

Il faut dire que du haut de ses onze ans, Selena était trop jeune pour accéder aux réseaux sociaux. Rappelons qu’en France comme aux États-Unis, la “majorité numérique” pour posséder son propre compte personnel est de 13 ans. Il est cependant facile de contourner cette interdiction, au point que de nombreux jeunes sont aujourd’hui inscrits sur Instagram, TikTok ou encore Snapchat sans avoir l’âge requis. C’est notamment sur ce point que la mère de la jeune victime a décidé d’attaquer Meta. Après que sa fille ait “lutté pendant plus de deux ans contre une dépendance extrême à Instagram et Snapchat”, au point d’être suivie par un thérapeute spécialisé, elle accuse désormais les réseaux sociaux de ne pas assez encadrer leur (très) jeune audience.

Pourtant, l’addiction aux réseaux sociaux n’est pas un sujet nouveau. Qu’il s’agisse de TikTok, Snapchat ou Instagram, les réseaux sociaux à destination des plus jeunes fonctionnent comme de véritables machines addictives, à l’algorithme savamment huilé, afin de pousser ses utilisateurs à passer toujours plus de temps sur leur plateforme. Obnubilée par sa présence en ligne, Selena avait progressivement développé des troubles du sommeil et de l’alimentation, mais aussi de l’absentéisme scolaire.

Plus récemment, la jeune fille devait aussi faire face à du harcèlement en ligne, de la part de ses camarades de classe, mais aussi d’inconnus majeurs. La plainte dévoile ainsi qu’elle aurait été “sollicitée pour du contenu abusif à caractère sexuel par des utilisateurs masculins adultes d’Instagram et de Snapchat”, et victime de revenge porn. Autant de drames rendus possibles par le manque de vérification de l’âge des utilisateurs de la plateforme, détaille la plainte déposée jeudi devant un tribunal californien, par le Social Media Victims Law Center (SMVLC), un groupe de défense juridique basé à Seattle.

Rappelons qu’il y a quelques mois, Meta suspendait son projet d’Instagram Kids après les révélations des Facebook files sur l’effet néfaste de la plateforme autour de la santé mentale des adolescents.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

6 commentaires
  1. Les parents sont entièrement responsable.

    Il est fait en sorte que l’on ne puisse pas avoir de compte avant 13 ans, elle a donc menti sur son âge…

    Pas la peine de rejeter la faute sur le groupe Snapchat / Meta.

  2. Et si elle avait fait un coma éthylique est-ce que sa mère aurait porter plainte contre l’alcool ?
    C’est triste.
    Mais c’est de la responsabilité des parents. La solution simple aurait été pas de smartphone car la fillete n’a pas l’age.

  3. c’est de la fautes des parents ! pour ma part j’ai 16 ans et cela ne fait que deux ans que j’ai un téléphone. mes parents m’en avait donné un à mon entrée en 6e mais ont décidés de me le retirer car je l’utilisait trop et pas forcément à des bonnes fins. il en va de la responsabilité des parents de ne pas se laisser submerger par les caprices de leurs fille !

  4. Addiction depuis 2 ans, donc elle avait déjà un compte depuis au moins ses 9 ans… Et visiblement elle n’est pas la seule de sa classe.

    Alors oui c’est la responsabilité des parents de contrôler ce que font leurs gosses, mais pas que…
    Il faudrait déjà sensibiliser des parents de plus en plus largués : beaucoup n’y comprennent rien (et me parlez pas des apps de contrôle parental à l’efficacité toute relative…)

    Il devrait y avoir plus de vérifications sur les profils “mineurs” sur ces plateformes (création d’un compte uniquement par les parents, vérif. de l’ID, …). Ce devrait être plus compliqué que simplement mentir sur son âge.

  5. n’importe quoi là mère ou les parents en général doivent confisquer son téléphone jusqu’à ce qu’elle en a l’âge ou ” mieux se porter ” de son addition , il disent qu’elle ” luttait” contre so addition…et ses parents lui laissa son téléphone , sans supervision , comment une fille de 11 va se contrôler et ” gère ” so ” addition ” sans aide ou intervention de ses parents

Les commentaires sont fermés.

Mode