Si les programmes des candidats aux élections présidentielles vous semblent encore flous, Elyze s’impose comme un bon moyen de se mettre à la page. Fonctionnant sur le principe de Tinder avec des swipes à droite et à gauche en fonction de ses affinités, l’application propose de trouver votre âme sœur politique en matchant (ou non) avec des propositions de mesures concrètes, allant de la création du “Ticket paysan”, à la dissolution de l’ENA, le retour aux Francs ou la mise en place d’un revenu universel pour les étudiants.
Une bonne idée sur le papier donc, puisqu’en plus de s’avérer plutôt ludique, Elyze permettait aussi de s’intéresser un peu plus aux programmes des candidats à la présidentielle de 2022. Seulement voilà : l’application, très populaire sur les stores en ligne suscite désormais l’inquiétude de la CNIL. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a ainsi fait savoir à l’AFP ce lundi 17 janvier, qu’elle étudiait actuellement si Elyze était, oui ou non, en conformité avec la réglementation française et européenne à propos des données — sensibles — qu’elles hébergent.
La CNIL inquiète des possibles dérives
Même si aucun compte ni adresse mail n’est nécessaire pour commencer à swiper sur Elyze, la CNIL estime aujourd’hui que “de manière générale, ce type d’applications doit prévoir des garanties fortes pour protéger les données de ses utilisateurs”. Si elle a indiqué ne pas pouvoir “se prononcer en l’état sur la conformité de cette application”, elle confirme avoir été alertée, et se réserve le droit de “faire usage de ses pouvoirs répressifs” en cas de manquements avérés au RGPD. Notons qu’en lançant l’application pour la première, il nous est simplement demandé notre date de naissance, notre genre et notre code postal de manière facultative. Les conditions générales de l’application précisent cependant que “les données sont conservées sur l’application ainsi que sur le serveur AWS Amazon”. Les informations relatives aux opinions politiques sont cependant anonymisées.
Elyze se défend
Du côté des créateurs d’Elyze, on maintient que le projet de départ était simplement de “combattre une abstention galopante qui augmente élection après élection”, rapporte l’AFP. À noter qu’il est possible depuis l’application de supprimer l’ensemble de ses données collectées, mais aussi de réinitialiser ses préférences politiques directement depuis le menu.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.